Sur la route
Le texte que j'ai écris avec Elfe Bleue sur l'auto-stoppeuse a inspiré ce texte à une admiratrice de mon blog, Valérie. J'avais il y a quelques temps écris des beaux textes avec elle. Elle-même en écrit et me les avait envoyés. Et puis, plus de nouvelles. Et la revoilà. Avec grand plaisir. Et elle m'annonce qu'elle veut elle aussi ouvrir un blog érotique !... Humm... J'attends avec impatience. Merci Valérie.
Je suis en route pour une livraison au Portugal, trois pays à traversé, le voyage s'annonce long.
Ma climatisation est en panne et conduire mon camion
sur ses routes sinueuses n'est pas de tout repos, j'ai vraiment trop
chaud, il faut que je m'arrête pour me changer.
Peu d'endroits où stationner sans danger avec mon
engin, je dois encore faire plusieurs kilomètres avant de trouver un
lieu adéquat. Enfin, à la sortie d'un village, il y a un grand parking
où d'autres routiers sont arrêtés. Je peux enfin souffler et faire
quelques pas pour me dégourdir les muscles, me rafraîchir et surtout
enfiler une tenue plus légère.
Je troque mon jean contre un petit short en toile
beige et mon banal t-shirt blanc contre un petit débardeur noir. Je ne
sais pas si je suis vraiment sexy dans cette tenue mais peu importe
j'ai encore une longue route à faire. Dernière petite promenade sur le
parking avant de repartir. Je sens quelques "collègues" m'observer,
dans ce milieu encore très macho difficile de passer inaperçue…
J'ai même droit à quelques sifflements en remontant dans ma cabine, finalement mon short fait son petit effet.
Le moteur en action, me voilà repartie à l'assaut des routes nationales, fenêtres ouvertes, et musique dans l'habitacle.
Presque deux heures que je roule, je ne cesse de me faire doubler par des automobilistes toujours trop pressés, trop énervés.
Trop énervés voire pour certains trop excités. J'ai
vu beaucoup de choses au fil de ces années de bitume avalé mais ça, non
vraiment, ça jamais. Une voiture, tout ce qu'il y a de plus banale, me
double avec une étrange lenteur, pensant que le conducteur avait un
problème, j'ai observé avec insistance l'intérieur du véhicule, et une
scène fabuleuse s'est offerte à ma vue, une femme, allongée sur le
siège passager, jupe relevée et cuisses ouvertes. Vue furtive mais
déconcertante. Le véhicule rabattu devant moi, je ne sais pourquoi,
mais je l'ai accablé d'appels de phares et de coups de klaxon. Tu
parles d'un comportement féminin ! A croire que le métier me transforme
! Je sens le conducteur me lancer un regard fier dans le rétroviseur.
Je pense qu'il n'a pas eu le temps de voir que j'étais une femme…
Il y a longtemps que la voiture a filée, l'interlude est clos et pourtant une vague d'excitation persiste sous ma peau…
Mon quota d'heures de route étant déjà dépassé, je
décide de m'arrêter et de m'offrir l'hôtel, pour pouvoir prendre une
longue douche, et m'endormir dans un grand lit.
Après une longue manœuvre pour me faufiler dans le
parking, me voilà enfin au calme dans la petite chambre au confort
minimum, néanmoins amplement suffisant pour que mes paupières se
ferment.
Ce ne fut pourtant pas le cas immédiatement. Étendue
nue sur le lit, m'abandonnant à quelques rêveries en tous genres,
j'entends soudain de drôles de gémissements…
Je me suis vite rendue compte que ces râles venaient
de la chambre voisine. Je ne pus m'empêcher de coller mon oreille
contre le mur…
Très vite l'excitation m'envahit, ma peau frissonne
au rythme des ébats de mes voisins de chambre… J'imagine leurs corps
moites, unis dans la passion, j'imagine cette femme offerte à son
amant, les cuisses ouvertes, le sexe suintant de désir, brûlant
d'accueillir une queue raide, j'imagine les coups de reins violents
d'un homme en transe… Mille visions m'envahissent, tandis que ma main
s'est blotti entre mes cuisses, et que mes doigts s'agitent sur mon
bouton fleurit…
Vision d'un sexe tendu et gonflé, glissant entre
deux globes de chairs ronds, vision de cette même queue engloutie dans
une bouche suceuse sans fond, cognant contre une langue lécheuse et
masseuse qui ne sera rassasiée que lorsque la liqueur virile se
répandra sur les papilles en furies.
Vision d'un cul bombé, offrant une vue sur les
grottes du plaisir, qui ne tardent à être comblées, grotte d'amour
trempée et remplie par un sexe juteux, grotte secrète desserrée par un
doigt curieux… Rythme enivrant, cadence folle pour atteindre l'extase…
Mes doigts fouillent à présent mon intimité
complète, les gémissements se font plus violents derrière le mur,
j'aimerai les rejoindre… Je voudrais me mêler à ces inconnus, goûter
cette femme, pétrir ses seins, m'abreuver à sa source, m'allonger
contre elle, frotter mon sexe contre le sien. Je voudrais caresser cet
homme, emprisonner sa tige dans ma main, l'emmener d'un mouvement vers
la jouissance…
Je voudrais simplement être une souris, me faufiler sous la porte voisine et observer le plaisir d'un homme, d'une femme."