Réédition
Au début de ce blog, j'écrivais des textes... Comme celui-ci. Vous aimez ?
Après une journée de travail à Marseille, je reviens sur Paris. Le TGV démarre. Pas de voisin. Super. Je peux m'étaler... Quelques rapports à lire, un compte rendu de la journée à rédiger, deux-trois lettres de confirmation à préparer... Je n'ai pas mon ordi mais je vais jeter des idées sur papier. J'ouvre mes dossiers, me prépare à travailler...
- Excusez-moi monsieur, je crois que c'est ma place !
Flûte, moi qui croyais être tranquille. Je lève les yeux. Une belle femme, souriante, visage avenant. La quarantaine. Vêtue d'un long manteau noir qui lui descend à mi-mollet... Je commence à ramasser mes papiers étalés sur le siège...
- Couloir ou fenêtre ?
- Je préfère la fenêtre si cela ne vous dérange pas.
- Pas le moins du monde...
Elle ôte son manteau. Merveille ! Elle porte dessous un jean taille basse avec un gros ceinturon dont la boucle est posé sur son pubis. Un jean qui moule serré ses longues jambes fines... Et un haut également moulant qui arrive au raz de sa ceinture et qui met joliment ses seins en évidence. Quand elle lève les bras pour mettre son manteau sur le porte bagage au dessus des sièges je ne peux m'empêcher de regarder son beau ventre plat dénudé. Et quand je me lève pour la laisser passer et qu'elle se glisse vers sa place, je ne peux m'empêcher de poser mon regard sur ses magnifiques fesses rebondies... Je sens un certain remue ménage dans mon shorty.
- Excusez moi encore. J'ai failli rater mon train...
- Mais il n'y a pas de problèmes. C'est un plaisir.
- Ah bon ?
- Oui. C'est pas désagréable d'avoir une jolie femme comme voisine de voyage.
Elle rit.
- Je vous remercie. Vous travaillez ? Vous faîtes quoi ?
Je lui explique sommairement mon boulot, ma journée et ce que je me préparais à faire.
- Mais ça peut attendre demain. C'était une manière de ne pas perdre mon temps et d'avancer mon travail. Et vous, que faîtes vous ?
- Oh ! J'écris.
- Vous écrivez ? Journaliste ? Des poèmes, des romans ?
- Oui, des petites histoires. Je suis en train de mettre la dernière main à un recueil de cinq nouvelles.
- Ah bon ! Et vous avez déjà beaucoup publié ? Vous êtes connues ?
- Non c'est le premier.
- Et c'est quel genre de nouvelles ?
- Je vais vous choquer. Des nouvelles érotiques.
- Erotiques ?
- Oui. Ca vous choque qu'une femme comme moi écrive des nouvelles érotiques ?
- Pas du tout. J'aime lire des livres érotiques. Il faut bien que des gens les écrivent. Et j'aime ceux écrits par des femmes. Il y a plus de douceurs, de sensibilité, de sensualité...
- Oh, ça dépend. Il y a des femmes qui sont hard. Mais moi, c'est vrai que j'essaie de mettre de la sensualité...
- Vous en avez une là que vous pourriez me faire lire ?
- Vous êtes sûr ?
- Oui. Ca m'intéresse de voir ce que vous écrivez.
Elle fouille dans son sac. Je la regarde. Vraiment une beauté. J'aperçois le haut de ses seins soutenu par un léger carcan en dentelles noires. Elle fouille dans une liasse de papier et me tend une quinzaine de pages écrites en corps 14 avec grands interlignes.
- Tenez. C'est celui que je préfère. Vous me direz ce que vous en pensez.
- Bien sûr.
Et je commence la lecture. Je sens qu'elle m'observe. Une histoire de deux femmes que tout sépare et qui finissent rapidement par être attirées physiquement l'une par l'autre et qui se retrouvent à faire l'amour. Elles sont surprises par un homme, ami de l'une d'elles, qui se joint à elles dans un magnifique trio... Belles descriptions. Les choses sont dites sans vulgarité mais sont dîtes. Elle décrit les caresses, les frissons, les corps qui s'emmêlent, le plaisir qui monte... Je suis troublé. D'autant plus en ayant à mes côtés l'auteur de ces lignes, une jolie femme par dessus le marché. Grande envie de coller ma cuisse contre la sienne, de poser ma main sur sa hanche, d'établir un contact physique avec elle. Mais je me retiens...
- Magnifique.
- C'est vrai ? Vous aimez ?
- Vraiment le genre de texte érotique que j'aime et du même style que ceux que j'essaie d'écrire.
- Vous écrivez aussi ?
- Je tiens un blog. Erotique aussi.
- Ah, ça m'intéresse.
Je lui parle de mon blog, de mes visiteurs, de mes rubriques... Je lui donne l'adresse qu'elle écrit sur un bout de papier...
- Et ça vous permet des relations ?
- Virtuelles, oui. J'ai été parfois avec certaines femmes très loin dans l'intimité. Certaines me confient des photos très très intimes. Avec d'autres, j'ai écris des textes où chacun de nous fait évoluer la situation... et l'autre s'y adapte.
- Je voudrais bien essayer cela. On essaie, là maintenant ?
- Par écrit ?
- Non, en se disant... Mais vous voulez travailler, c'est vrai. Excusez-moi...
- Non non ! Mais par oral, comme ça, j'ai jamais fait. C'est encore un autre exercice. Et puis je suis déjà tellement troublé.
- Qu'est ce qui vous a troublé ? Moi ou la lecture de mon texte ?
- Les deux sans doute.
- Vous bandez ? Moi je suis bien humide aussi. J'ai rarement de telles conversations... Et ça m'excite aussi... Surtout que vous n'êtes pas mal non plus...
- Merci. Je peux ?
Je soulève l'accoudoir qui nous sépare. Elle semblait attendre cela et pose sa main sur ma cuisse. Je fais de même sur la sienne. Chaud contact. Nous nous rapprochons. Hanche contre hanche... Cuisses collées...
Je remonte ma main en haut de sa cuisse jusqu'à l'entre-cuisses... Elle me retient la main...
- Attention. Il y a du monde. Et je suis femme fontaine. Si vous me faites jouir, je vais être trempée !
Elle rit ! Je ris plus par contenance. Car je suis un peu gêné qu'une femme inconnue me fasse une telle confidence
- Bon. Je commence alors ?
- Ok !
Chacun peut imaginer cette histoire que nous avons racontée à deux voix... Nous avons fait l'amour comme des bêtes... Parfois nos mains se crispaient sur la cuisse de l'autre... Dans le feu de l'action, j'ai voulu l'embrasser, mes mains ont voulu parfois se faire plus indiscrètes... Elle n'a pas voulu prétextant qu'il y avait du monde et qu'on pouvait nous voir...
Paris. Elle se lève, prend son manteau...
- Excusez-moi, je file. Mon mari m'attend sur le quai et je ne voudrais pas qu'il soupçonne quoique ce soit entre nous. Merci de votre bonne compagnie... J'ai beaucoup aimé et j'irai voir votre blog.
Et elle me quitte en m'envoyant un baiser du bout des doigts...