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Le Démon de Midi
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10 mars 2010

Chocolat

aaDans le cadre du printemps des poètes, c'est Colibri qui m'envoie ce poème de son cru... Chaud, fondant, délicieux... comme le chocolat ! Belle plume ! Je ne la connaissais pas. Et suis ravi de faire sa connaissance.
Elle a un blog où elle a d'autres textes... Je vais vite y retourner lire plus en détail. Faites comme moi. C'est ici.


Je serai ton dessert de choix
Longuement espéré, réclamé à mi-voix
Détache-moi de mon enveloppe de cristal
Cœur d’orchidée caché par ses pétales
De tes doigts délicats, écarte mes écrans de papier
Artifices cachant une friandise tant désirée
Hume mes parfums capiteux
Promesse d’un moment licencieux
Regarde mes monts et mes vallées
Apprécie-en les pleins et les déliés
Ose toucher ces courbes maintenant découvertes
Les yeux enfiévrés, les sens en alerte
Pour toi je serais chocolat au lait
Douce et onctueuse selon tes souhaits
Je peux aussi me faire chocolat blanc
Parfum léger mais tout aussi émoustillant
Transforme-moi en chocolat noir
Goût amer et fort qui appelle le pouvoir
Laisse moi fondre au contact de tes baisers
Lèche-moi et savoure-moi au creux de ton palais
Puise à la source ma saveur sucrée
Voluptueux nectar qui fait ton régal de gourmet
Croque-moi de tous côtés
Bois-moi jusqu’à t’enivrer
Viens me rejoindre au milieu de cet écrin
Prend-moi et nous ne ferons plus qu’un
Enveloppe-moi de ton corps, de ta chaleur
Sois mon chocolat et abreuve-moi de ta liqueur
Tes va-et-vient insolents n’en ont que plus d’ardeur
Lorsque tu t’enfonces et qu’approche l’heure
De cet instant où se mélangent nos saveurs
Crie-moi, hurle-moi, le plaisir est là, enivrant
Désir absolu, orgasme affolant
Le temps s’arrête, les corps se statufiant
Vague de jouissance qui ne s’arrête pas
Donnée par un dessert dont tu ne te lasses pas

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10 mars 2010

Furieusement

 

aaLe printemps des poètes sur le thème "Couleur femme". 3ème jour !

Lucie Delarue
née en 1874 à Honfleur découvre très tôt son goût pour la poésie, le théâtre, Paris et.....les femmes!

Furieusement

Je veux te prendre, toi que je trouve haletante
Contre mes seins, les yeux noirs de consentement;
Je veux te posséder comme un amant,
Je veux te prendre jusqu'au coeur!...Je veux te prendre!...

Ah, rouler ma nudité sur ta nudité,
Te fixer, te dévorer les yeux jusqu'à l'âme,
Te vouloir, te vouloir!... Et n'être qu'une femme
Sur le bord défendu de la félicité!...

Et m'assouvir d'une passion ingrate
Qui voudrait te combler, t'atteindre, t'éventrer
Et qui n'est rien qu'un geste vain ongle fardé
Fouillant loin ta chair profonde et délicate.

       
9 mars 2010

Face à l'horizon

aabbaa

9 mars 2010

L'érotisme des fruits !

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9 mars 2010

Jouissance

aaToujours bien dans le cadre de ce printemps des poètes, sur le thème "Couleur Femme", ce poème de Marie-Catherine Desjardins de Villedieu (1632-1683). Elle s'engagea précocement dans la carrière littéraire et connut très tôt le succès.  Célèbre par ses aventures et galanteries, elle composa poésies, fables, théâtre,  romans, lettres, nouvelles historiques et galantes. Originale et audacieuse, en quête perpétuelle de formules innovantes, elle  témoigne d'une liberté de mœurs que son sexe avait connue avec les grandes  dames de la Fronde, et était en train de perdre sous l'absolutisme naissant de Louis XIV.     
      
            

Aujourd'hui dans tes bras j'ai demeuré pâmée,
Aujourd'hui, cher Tirsis, ton amoureuse ardeur
Triomphe impunément de toute ma pudeur
Et je cède aux transports dont mon âme est charmée.

Ta flamme et ton respect m'ont enfin désarmée ;
Dans nos embrassements, je mets tout mon bonheur
Et je ne connais plus de vertu ni d'honneur
Puisque j'aime Tirsis et que j'en suis aimée.

O vous, faibles esprits, qui ne connaissez pas
Les plaisirs les plus doux que l'on goûte ici-bas,
Apprenez les transports dont mon âme est ravie !

Une douce langueur m'ôte le sentiment,
Je meurs entre les bras de mon fidèle Amant,
Et c'est dans cette mort que je trouve la vie.
                                      

            
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9 mars 2010

L'outil désiré

aa2ème jour de mon Printemps des poètes sur le thème "Couleur femme". Je reçois ce poème.

Anne Théroigne de Méricourt
(1762-1817) est surtout connue comme femme politique et héroïne de la Révolution. Elle a participé à la prise de la Bastille et, habillée en amazone tenait la tête du cortège allant chercher Louis XIV et sa famille à Versailles.
Mais entre écrits et discours elle a trouvé le temps de quelques poèmes. En voici un.....
Heu... quelqu'un(e) connait-il (elle) ce saint Garcelin ?

L'outil désiré

Ha! qu'un bon vit Me serait nécessaire,
Ha! qu'un bon vit Me guérirait de tout souci.
Il m'en faut un malgré ma mère,
Car, ma foi, l'on ne peut rien faire
Sans un bon vit.
Mon pauvre con
Le jour et la nuit me démange,
Mon pauvre con
Soupire après un bon luron.
J'ai beau frotter, rien ne l'arrange,
Il n'a pas la vertu d'un ange,
Mon pauvre con.
Saint Garcelin,
Donnez-moi bientôt un engin.
En votre honneur, sur la fougère,
Je veux remuer la croupière,
Saint Garcelin.    

8 mars 2010

Belles

bb


aa

8 mars 2010

Le chant des vulves

aaUne poésie de Caroline Legault, poétesse tout ce qu'il y a de contemporain. Passionnée des mots et de la scène, elle est également auteure et conteuse. Son bonheur dans la vie : toucher les âmes, guérir les coeurs, stimuler les rêves.



Je suis le virtuose
du corps des femmes
je sais les faire vibrer
au point où…
elles n’appartiennent plus
qu’à ces instants de grand frisson
            
vulvologue doué
je suis diplômé de mes doigts
passé maître dans l’art de…
faire chanter la vulve des femmes
par mon fin doigté
et mon amour des fleurs pelviennes
d’elles émane la plus pure des essences
            
dans un lit
un train
le jour, de nuit
agenouillé, couché
            
tel le violoniste l’archet dans sa main
le violon sous son menton
je suis l’artiste du chant vulvaire
délicatement une jambe je lui soulève
et sur mon épaule je l’appuie
pour qu’à l’orée de mon oreille 
je la tende au diapason
mes doigts comme mille instruments de délice
se mettent à danser sur les lèvres de ma déesse
            
j’entame dès lors ma symphonie   
que j’achève à l’apparition des vibrations
ondoyantes
orgasmiques
tout au long du corps
et dans l’antre de ma muse
            
je suis le musicien de ma miss
méticuleux, à l’écoute
le prodige du sexe féminin
qui transcende le temps
et transporte par délicatesses
la beauté du monde au pays de la jouissance
            
de la vulve je m’enivre
je suis le chantre de l’amour
en sa rose-raie.

8 mars 2010

Jeunes filles

aa8 mars - Journée de la femme...
Pour l'ouverture de ce Printemps des Poètesses, Chantal (qui m'a donné cette idée de m'associer à ce printemps des poètes sur le thème de "Couleur femme")  nous propose deux textes de Sappho, celle qui fut la première de l'histoire et dont l'enseignement reste, lui semble-t-il, toujours d'actualité. Elle nous présente d'abord Sappho :

"Sappho
( VII e siècle avant J-C) est LA poétesse grecque de l'antiquité. Il reste peu de choses des 9 recueils de poésie qu'elle a écrits, mais on sait la place qu'elle a tenu en Gréce et dans tout le bassin méditerranéen. L'homosexualité était une composante de la culture grecque, la pédérastie joue un rôle initiatique et formateur pour les les jeunes mâles. pas pour les femmes! Et pourtant Sappho a osé chanter les amours féminines.
Plus encore elle a été la première "mécréante" de l'histoire en écrivant les joies et les peines de l'amour, rompant ainsi avec la poésie épique masculine qui glorifiait les aventures des Dieux et des mythes. Sappho a également donné le goût du "savoir" à ses contemporaines.
Je vous offre deux poèmes de Sappho, dont l'un n'est pas titré, et en copiant ces deux textes j'ai une pensée pour toutes celles qui de Kaboul à La Courneuve, de New-Delhi à Salt Lake City sont enchaînées, corsetées voire martyrisées au nom de divers "opiums" du peuple.
Vingt-sept siècles après Sappho qui à Mytilène sur l'ile de Lesbos faisait découvrir à ses compagnes le chant, la danse, la poésie, la beauté.....et le plaisir....."

Jeunes filles

Envers vous, belles, ma pensée n'est point changeante
Je ne change point, ô vierges de Lesbos!
Lorsque je poursuis la Beauté fugitive,
Tel le Dieu chassant une vierge au peplos
Très blanc sur la rive.

Je n'ai point trahi l'invariable amour.
Mon coeur identique et mon âme pareille
Savent retrouver, dans le baiser d'un jour,
Celui de la veille.
Et j'étreins Atthis sur les seins de Dika.
J'appelle en pleurant, sur le seuil de sa porte,
L'ombre, que longtemps ma douleur invoque
De Tima la morte.

Pour l'Aphrodita j'ai dédaigné l'Eros,
Et je n'ai de joie et d'angoisses qu'en elle:
Je ne change point, ô vierge de Lesbos,
Je suis éternelle.


...............


Les filles de Lesbos jouaient sur le rivage,
D'un regard attentif, le peuple enchanté
Contemplait à l'envi cent folâtres beautés,
Et leur rendaient un éclatant hommage.

On admirait la touchante Anaïs,
La naîve Cidna, la tendre Philoxelle,
Pyrrène aux pieds légers, et Sirène et Thaïs;
Mais aussitôt que vint Atthis,
Tout disparut: on ne vit qu'elle.

Les globes lumineux, les brillantes étoiles,
Par qui de la nuit sombre étincelaient les voiles
Ne sont plus q'un point d'or imperceptible aux yeux
Quand Phébée laisse voir au haut de l'hémisphère
Son front tranquille et gracieux
Dont l'éclat argenté se répand sur la terre.

7 mars 2010

Vérifications

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