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Le Démon de Midi

Le Démon de Midi
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13 décembre 2021

Aujourd'hui, je garde le bas...

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9 décembre 2021

Deux jeunes filles...

Réédition

aaC'est au détour d'un sentier que je les ai vues,
allongées sur une couverture, quasiment nues.
Corps enlacés,
jambes emmêlées,
ondulant, roulant,
l'une au dessus de l'autre,
l'autre au dessus de l'une...
Ballet à quatre mains
glissant le long d'une courbe,
épousant un arrondi...
Ondulation des reins,
caresse d'un sein sur un sein...
Pubis qui doucement vont et viennent
appuyés contre la cuisse amie
Lèvres soudées
qui se séparent pour mieux se regarder.
bbProfond sourire.
Deux jeunes filles
toutes en désir et en plaisir.
Maintenant, toujours collées,
elles sont sur le côté.
Deux mains s'insinuent entre les ventres,
glissent sous l'élastique du seul vêtement...
Décharge électrique !
Corps qui s'arque boutent,
allant à la rencontre d'une plus grande sensation.
Bientôt les fins triangles de tissu
glissent le long des longues cuisses
puis disparaissent aux pieds...
L'une des demoiselles se retourne,
plonge la tête entre les genoux ouverts
et colle ses lèvres aux lèvres humides...
ccL'autre offre la même caresse...
Mains sur les fesses,
jambes écartées,
elles tètent, elles boivent, elles lèchent...
Deux belles filles,
toutes à leur plaisir.
Celui de recevoir et d'offrir

7 décembre 2021

Fornication

Réédition

aElle enlève son chemisier,
il retire sa chemise,
elle laisse tomber sa jupe,
il ôte son pantalon.

Dégraphe son soutien gorge,
lui, il n'en porte pas,
elle enlève sa culotte
Il ôte son caleçon.

Ils se découvrent nus.
Leurs corps se rapprochent
l'un l'autre ils se regardent,
ils s'épient, ils se mâtent.

Leurs lèvres se collent.
Se frottent seins contre seins,
se frottent sexe contre sexe,
ils pétrissent leurs fesses.

bPeau nue contre peau nue,
ils emmêlent leurs cuisses,
se caressent le dos...
Les doigts courent partout.

Ils fouillent leurs toisons,
ils caressent leurs sexes.
Pour le reste, je vous laisse
à l'imagination.

Elle se pend à son cou.
Il la prend sous les fesses,
la soulève de terre.
Se blottit contre lui.

Et puis, il la descend
jusqu'à ce que leurs sexes
s'emboîtent l'un dans l'autre
en allant tout au fond.

Et ils vont et ils viennent.
Elle crie, il souffle, ils geignent.
Mais mon dieu que c'est bon
un fornication.

cMonte la jouissance...
Ils mettent plus de puissance.
Et voilà l'explosion
des deux sexes en fusion.

Elle se remplit de sperme,
elle suinte sa cyprine
qui arrose les couilles
du bienheureux amant.

Ils retrouvent leur souffle
se font plein de léchouilles.
Poursuivent l'exploration
des seins, des fesses, des sexes.

Et revient le désir
de s'offrir du plaisir.
Ils recommenceront
dans d'autres positions.

C'était la belles histoires
de deux amants heureux.
Dans votre propre histoire,
vous aussi fûtes l'un d'eux.

5 décembre 2021

Eloge de vos fesses

 

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1 décembre 2021

Le photographe et la romancière

 Réédition

Le photographe et la romancière

 

 

Ils sont bien... Lui, allongé sur le dos. Elle le recouvre de son corps, ses jambes de part et d'autre des siennes, sa tête dans le creux de son épaule. Elle caresse son torse, joue avec sa toison, titille son téton... Elle évite tout mouvement brusque qui pourrait déclencher la tourmente. Lui, du bout des doigts, comme distraitement, lui caresse le dos, descend jusqu'au haut des fesses, s'attarde sur cette petite fossette, là, juste au début de la raie... Lui aussi évite un mouvement malencontreux qui pourrait, dans une violente tempête, mettre fin à ce moment d'intense plaisir...

Ils sont bien... Le sexe de l'un fiché au plus profond du sexe de l'autre... Ils sont tout tendus vers ce qui est devenu le centre de tout leur être... Chaque sexe ressent le moindre frémissement de l'autre qui se répercute en longs frissons dans tout leurs corps.

Ils sont bien... Mais ils savent qu'ils sont au bord du gouffre. Ils veulent l'un et l'autre faire durer ce moment d'attente... C'est si bon...

Il sent ses muqueuses qui se serrent un peu plus autour de son sexe.
- Non, ne bouge pas encore
lui sussure t'il à l'oreille...
- Je ne bouge pas... C'est ta queue qui tressaille en moi...
Soudain, ils se tendent tous les deux. Elle aggrippe à le griffer le sein de l'homme. Il la serre très fort contre lui... Ils veulent résister encore. Retenir. Encore faire durer.

Mais comme dans un réflexe, l'un et l'autre donne un petit coup de reins... Et ils ressentent l'un et l'autre cette décharge électrique qui part de leur sexe et irradie tout leur corps, de la pointe des pieds à la pointe des cheveux... Leurs sexes se gonflent encore les enserrant encore plus l'un dans l'autre, ils ne font plus qu'un...

Et c'est la fureur de l'orgasme. Râles, halètements, petits cris plaintifs... Le sperme jaillit en longues et puissantes saccades... Il le sent monter le long de sa verge enserrée... Elle le sent aussi... Leurs mains s'agrippent où elles peuvent, griffent, serrent le sein, le bras, les épaules, les fesses...

Puis, après de longues, longues, longues secondes dans un état second, tout est fini. Ils se relâchent. Cherchent leur souffle. Leurs bouches se joignent...

 

Anne se retire doucement... Elle rampe sur le torse de Jeff puis se redresse en prenant appui sur ses bras tendu, toujours à califourchon sur son amant. Ils se regardent intensément en se souriant. Sourire de grande satisfaction... Jeff sent sur son ventre l'humidité faite du mélange de la cyprine et de son sperme qui doucement s'écoule du sexe d'Anne... Il pose ses deux mains sur ses fesses et les caresse doucement...
- Il va falloir que j'y aille ! La séance n'a que trop duré ! dit Anne en riant. Mais je repars avec de nouvelles idées...
- Et moi je garde de beaux souvenirs de toi !
Un dernier baiser. Une dernière étreinte. C'est fini.

 

-0-

 

Je commence par la fin. Tout a commencé hier après midi. Ou plutôt même, hier matin...

Jeff a pu s'offrir quelques jours de congés et s'est installé dans une petite maison prêtée par des amis dans ce petit village de la côte bretonne. Il sillonne routes et sentiers pour se livrer à sa passion, la phographie. En prenant ses photos, il cherche le détail, ce qu'on ne voit pas, il cherche à mettre en valeur ce qu'il appelle "la beauté de l'anodin"...

Hier matin, donc, jour de marché au village. Jeff y va et y prend toute une série de photos des étals, des groupes de personnes, des visages volés... Il se balade aussi dans le village et prend plein de photos d'une maison, de l'église, d'un détail, une fleur qui pousse au milieu des pavés...
Et plusieurs fois il l'a croisée. Malgré la douceur de la matinée, elle est habillée d'un blouson ample et d'un large pantalon qui ne laissent rien deviner des formes de son corps. Mais c'est son visage qui l'a attiré. Sensiblement le même âge que lui, la quarantaine. Une crinière de cheveux noirs frisés, presque crépus. Une peau mât. Des yeux en amande, noirs, profonds. Des traits fins. Une bouche qui dessine toujours un sourire...
Plusieurs fois, il l'a croisée mais jamais il n'a pu la photographier. Le faisait-elle exprès, comme un jeu ou comme une défense, mais chaque fois qu'il avait réussi à la cadrer en utilisant son zoom et qu'il se préparait à appuyer sur le déclencheur, elle détournait la tête...

 

Avant de rentrer chez lui, il va prendre un café à la terrasse... Et justement, elle est là. Il s'installe à la table à côté de la sienne. C'est elle qui ouvre la conversation.

- Bonjour. Je vous ai vu prendre plein de photos dans le village. Qu'est ce que vous lui trouvez de beau à ce village ? A part la côte et son petit port, il est assez quelconque, non ?
- Ah mais, détrompez-vous. Si on regarde bien, on trouve de belles choses. Et des choses quelconques peuvent faire de très belles photos. Regardez... Cet anneau dans le mur... cette fenêtre fleurie... ce pavé du caniveau... cette vieille gargouille de l'église...
- En effet. Vous êtes un artiste. Et vous avez l'oeil. Vous n'êtes pas d'ici ?...
- Non, en vacances et j'en profite. Et vous ?
- Non plus, je ne suis pas d'ici. Mais j'ai une maison de vacances ici et j'y viens de temps en temps pour travailler.
- Travailler dans une maison de vacances ? Et qu'est-ce que vous faites ?
- J'écris des romans. Mais excusez-moi, il faut que j'y aille. Je dois amener des poissons que ma vieille voisine m'a demandé de lui acheter. Il ne faut pas que je la fasse trop attendre. A une autre fois peut-être.

Après son déjeuner, pris seul sur la terrasse (langoustine, turbot, arrosé d'un fin Muscadet... pendant son séjour ici, Jeff fait une cure de poissons-crustacés-coquillages), il décide d'aller farnienter un moment sur la petite plage avant d'aller marcher le long du sentier des douaniers.

Elle est là. Allongée sur une serviette étendue sur le sable fin.
- Je peux me mettre à côté de vous ?
- Bien sûr.
Il s'assoit.
- Vous restez habillé ? Le soleil est si doux sur la peau...
- Je ne voulais pas rester longtemps mais vous avez raison...

Il ôte son tee-shirt. En dégraphant son pantalon, il s'en veut d'avoir enfiler son petit slip de bain qui lui colle à la peau plutôt qu'un short de bain, plus ample... Elle va voir son début d'érection. Et oui ! Jeff n'est pas insensible à la beauté de cette femme. Autant ce matin elle ne montrait pas son corps, autant là, elle le montre. Elle porte un deux pièces. Le haut soutient peut-être les magnifiques seins mais n'en cache pas grand chose. Le bas, un petit triangle qui masque l'essentiel et qui se prolonge à ses trois angles par de fines lanières... Un ventre plat, de longues cuisses fines...
Lorsqu'il achève d'enlever son pantalon et qu'il est encore debout, il remarque son regard fixé justement là... Il s'assoit.

- Vous me disiez ce matin que vous écriviez des romans. Je vous ai peut-être lue ! Quel genre de romans vous écrivez ?
- Vous m'avez peut-être lue, je ne sais pas vos goûts. J'écris des romans un peu particuliers.
- ???

- J'écris des romans érotiques.
- Voilà qui m'intéresse... Qu'est-ce que vous écrivez en ce moment ?
- Vous vous intéressez à l'érotisme ? Ca m'intéresse aussi. Vous allez peut-être me donner des idées...
Elle rit et poursuit.
- En ce moment j'écris l'histoire d'un homme, ce pourrait être vous, tient !, la quarantaine, un physique quelconque, comme vous...
- Merci du compliment !
- ...qui sait qu'il va bientôt mourir et qui veut faire toutes les expériences sexuelles possibles avant de mourir... Et il se fait aider par une de ses très bonnes amies et amantes... Alors il baise avec des hommes, plusieurs femmes à la fois, il participe à des partouzes, à des soirées sado-maso, il joue au maître ou au soumis... En ce moment, j'écris une scène ou il dépucèle une jeune fille de 16 ans, pleinement consentante et qui s'offre à lui parce qu'elle ne veut pas être dépucelée, comme le sont la plupart de ses copines, à la hussarde par des gars de son âge. Voilà. Je ne vous en dirais pas plus. Et vous ? Vous ne prenez pas de photos cet après midi ?
- Si, j'avais le projet d'y aller. Et j'ai mon appareil dans mon sac, là ! D'ailleurs... Hum !... Peut-être... Je peux vous photographier ?
Elle éclate de rire.
- Je m'en doutais ! J'ai bien vu ce matin que vous essayez de me prendre... Mais vous n'allez quand même pas me photographier toute nue, non ?
- Mais vous n'êtes pas tout à fait toute nue. Et, pour être franc, je vous photographierais volontiers toute nue. Je cherche jutement des femmes qui accepteraient de poser nues pour moi.
- Vous voulez vous rincer l'oeil et me sauter, oui !
- Mais non, je vous assure. C'est simplement une recherche artistique et esthétique...
Elle rit de plus belle.
- Ben voyons ! Et ça ?
Et sans hésiter, elle suit du bout du doigt la longue barre dure qui traverse le slip de bain de Jeff...
Il bafouille, complètement décontenencé :
- Je ne peux pas cacher que vous me troublez et que je ne suis pas insensible à votre beauté comme à celle des femmes en général... Mais je vous assure que je sais me tenir et que je ne veux pas vous violer...
- Vous ne voulez pas me violer, là je vous crois.
Et très sérieusement, elle dit :
- Et bien d'accord pour une séance photos. Même nue si vous le voulez. Ce sera une expérience pour moi. Mais pas ici...
- Bien sûr, pas ici. J'habite à 5 minutes.
- Et bien allons-y !
Elle attrape son sac et en sort des vêtements. Sans aucune marque de pudeur, elle ôte le fin soutien gorge et enfile un haut, décoletté, à fines bretelles, qui moule ses seins. Puis elle met son short, un mini short qui colle à son corps et met en évidence les rondeurs de ses fesses et de son pubis. Cette tenue n'apaise en rien l'érection de Jeff.

En marchant vers la maison de Jeff, ils poursuivent la conversation.

- Au fait, moi c'est Anne. Et vous ?
- Jeff !
- Enchantée, Jeff. Et je propose qu'on laisse tomber le vous et qu'on se dise tu. OK ?
- Ca me convient tout à fait.
- Jeff, je veux quand même mettre une condition. D'accord ?
- Sans doute. Mais dis-moi d'abord laquelle.

- Et bien, je suis pour la parité et l'égalité des sexes ! Alors, si je dois me mettre nue devant toi, je veux que toi aussi tu te mettes nu !
- Oh là ! Je n'avais pas prévu les choses comme ça ! Tu es une pousse au crime !
rigole Jeff, un peu surpris de cette demande.
- Pousse au crime ? Mais j'ai pas dit qu'on allait baiser. Je t'ai dit que j'acceptais pour vivre une expérience. Vivons la jusqu'au bout. On aime le cul tous les deux. J'aime le cul, tu t'en doutes, sinon je n'écrirais pas de romans érotiques. Et toi tu aimes le cul puisque tu veux photographier des femmes nues...
- Mais ça n'a rien à voir. Je cherche...
- Oui, tu me l'as dit. Tu es dans une recherche artistique et esthétique. Mais ça ne s'oppose pas.
- Mais...
- La preuve : la trique que tu avais tout à l'heure et que tu as encore sans doute...
Et elle lance sa main vers la braguette de Jeff.
- Qu'est-ce que je disais !... Alors on fait comme ça : j'enlève le haut, tu enlèves le tien ; j'enlèves mon short, tu enlèves ton pantalon ; j'enlèves mon string, tu enlèves ton slip. Ok ?
- Bon. Ok... Voilà, c'est ici.

Ils s'installent au salon devant un petit café avant de commencer.
- Je me déshabille, alors ?
- Non. Pas si vite. Tu es dans une tenue très sexy et suggestive. J'aime ce qui est suggéré. Donc je propose de faire une première série de photos ainsi et ici. Et petit à petit, tu te déshabilleras...
- Nous nous déshabillerons
précise Anne en insistant sur le "nous".
- Ok, nous nous déshabillerons, si tu veux. Et ensuite, nous changerons de cadre pour faire des photos de ton corps nu. D'accord ?
- Je me livre à toi...
Jeff sort son appareil photo. Il installe un petit fauteuil devant un mur blanc.
- Voilà. On va jouer avec le fauteuil. Unité de lieu. Tu veux bien t'assoir. Je vais commencer par faire des portraits puis petit à petit je me reculerai pour te prendre en entier...

Et il commence à prendre des photos. De face, de profil. Anne se prête volontiers au jeu comme si elle avait toujours fait cela. Elle prend un air grave, puis sourit largement, puis mime la tristesse, la peur, le bonheur... Elle éclate de rire rejetant la tête en arrière et montrant ses belles dents blanches...
Puis Jeff prend en plan plus large... Il voit les seins moulés par le vêtement, il devine les tétons qui pointent à travers le tissus... Il lui demande de se pencher en avant pour avoir une vue plongeante dans le décolletté... Ah, ces seins ! Magnifiques. Fermes. Pas très gros. Portés haut. Il a envie de les prendre au creux de ses mains. Il sent son sexe, qui s'était un peu reposé en début de séance, reprendre de l'ampleur et relever la tête.
Il lui fait croiser les jambes puis les décroiser, les tendre devant elle, les écarter, mettre un pied sur le siège contre ses fesses... Il ne se lasse pas de regarder ces belles cuisses, longues, finement musclées, joliment galbées... Sur elles aussi, il aurait volontiers poser les mains. Les envelopper l'une après l'autre de ses deux mains, les caresser doucement du genou à la lisère du short, s'attarder sur "le gras", là où la peau est plus sensible à la caresse.
- Tu veux bien te lever maintenant et rester à côté du fauteuil...
Il la prend maintenant en pied. Il la fait se tourner, se cabrer, mettre un genoux puis un pied sur le fauteuil... Il joue avec le zoom, s'attarde sur le fessier, sur le pubis...
- Tu peux soulever le bas de ton top pour dégager ton ventre ? Non, pas comme ça... Pas comme ça non plus, ce n'est pas beau.
- Et bien, viens le faire, je ne comprends pas ce que tu me demandes.
Jeff pose son appareil et s'approche d'Anne. Il fait au vêtement comme un ourlet qu'il glisse à l'intérieur.
- Hummm ! Que tu as les mains douces.
Jeff comprend qu'elle faisait exprès de ne pas comprendre pour qu'il fasse lui-même cet ourlet...
- Hummm ! Que tu as la peau douce.
Et il la serre contre lui, une main dans son dos, sur l'espace qu'il a dénudé, l'autre sur ses fesses. Anne le repousse doucement.
- Allons ! Et tu me diras que tu ne veux pas me sauter ? Allez ! Continue ton oeuvre, l'artiste ! se moque t'elle gentiment.
Dépité et un peu vexé de s'être laissé aller, Jeff reprend son appareil. Mais il se délecte de ce que lui offre sa modèle et centre son objectif sur le mini-short avec en haut la taille et le ventre maintenant dénudés et en dessous le haut des cuisses nues. Il prend toute une série de clichés de face, de trois-quart, de profil, de dos...
Il lui demande de mettre ses mains en coquilles au dessus de son pubis. Puis de glisser ses pouces sous la ceinture de son short au niveau des aines et de tirer vers le bas... Puis d'ouvrir son short...
- Accepterais-tu de glisser une main dans ta culotte ?... Comme si tu te caressais...
- Volontiers.
Photos de la main devinée à travers le tissus. Mais Anne ne se contente pas de glisser sa main. Jeff remarque bien les mouvements qui se veulent discrets mais précis des doigts. C'est que Anne n'est pas insensible à ce qui est en train de se passer. Au début, ça l'amusait de jouer ainsi au modèle et de s'exposer. Maintenant, ça l'excite, ça lui donne des envies. Cette brève étreinte de tout à l'heure n'a fait qu'augmenter son désir. Elle sait maintenant comment cette séance de photos "artistiques et esthétiques" va se terminer. Elle refusera absolument que Jeff lui saute dessus et fasse quelque chose qui ressemblerait à un viol. Non, elle ne se laisserait pas faire. Mais elle sent qu'il ne le fera pas. Il sait se tenir. Son objectif est inquisiteur, certes, mais tout en retenu...
Elle mouille. Et voilà qu'il lui demande de faire "comme si" elle se caressait. Mais elle n'a pas envie de faire "comme si" ! Elle a envie de se caresser. Et elle a envie de baiser. Et elle sait que c'est maintenant inéluctable. Ils vont baiser. Mais elle veut en garder la maîtrise !

Jeff repose son appareil et, sans rien dire, ôte son tee-shirt. Anne comprend le message. A regret, elle retire sa main de là où elle était. Mais avec volupté, elle enlève son haut. Au passage, elle sent ses doigts. Cette odeur qu'elle aime de son intimité, de son désir. Et si elle lui faisait flairer ses doigts, à Jeff ? Non. Il ne faut pas non plus trop le provoquer.
Elle jette un regard sur la braguette du jean du photographe pour essayer de deviner la forme de son érection. Mais elle ne voit rien, le vêtement est trop ample.

Pourtant, si elle avait pu voir... Le sexe de Jeff lui fait mal tant il est gonflé, emprisonné dans son petit slip. Il a besoin d'espace pour s'épanouir tout à fait. Jeff a envie de plonger lui aussi sa main dans sa culotte pour apaiser la bête, pour lui aménager un espace... Mais non. Ne pas montrer son trouble, elle le verra bien dans un instant lorsqu'il faudra enlever le pantalon. Montrer surtout qu'il reste maître de son envie, de ses pulsions.

Il regarde intensément cette poitrine dénudée. Ces deux seins magnifiques. Arrogants, fermes, fièrement pointés... Elle aussi regarde le torse de Jeff. Ce n'est pas Tarzan, loin de là. C'est justement ce qui fait son charme. Elle n'aime pas les montagnes de muscles. Ni les forêts de poils. Il a le torse presque glabre. Une petite toison au niveau du sternum, autour des deux pointes... Et ce triangle qui s'enfouie sous la ceinture du pantalon. Elle a envie de poser sa main sur ce torse, de jouer avec les petits tétons qui pointent, de frotter sa joue contre cette douce et fine toison...
Clic clac. La séance a repris. Quelques photos en pied, dans différentes positions. Puis le zoom se rapproche des deux seins. De face, de profil, du dessous, de dessus, seul ou en couple...
Il lui demande de se les caresser. Enfin. Doucement d'abord, puis plus violemment, elle se caresse, se triture, se malaxe... Elle se fait du bien.
Il lui demande de continuer à se caresser d'une main et de mettre l'autre à plat sur son ventre... puis de nouveau de glisser cette main sous l'élastique de son string... En effleurant de son majeur son clitoris trempé de désir, elle ne peut réprimer une contraction de tout son corps et un gémissement de plaisir. Jeff ne dit rien. Mais il sent que quelque chose va se passer.
La tension monte. Ils n'ont plus envie de parler.

De nouveau, il pose son appareil, et sans rien dire, dégraphe son pantalon et l'ôte... Il en profite une fraction de seconde pour plonger une main dans son slip, flatter son sexe, lui donner un peu plus d'espace.... Anne le regarde comme hyptotisée par cette barre rigide qui traverse le slip. Lui, la regarde le regardant, attendant qu'à son tour elle se déshabille.
- Allons !
Comme réveillée en sursaut, enlevée à son rêve, Anne sursaute et fait glisser son short le long de ses cuisses.

De nouveau ils se regardent. Les corps ont envie de se rapprocher, de se coller, de se frotter... Mais chacun se retient. Jeff n'a plus vraiment envie de prendre ses photos. Elle est quasimment nue devant lui mais il en veut plus. Que cache ce minuscule triangle de tissus ? Et puis libérer son sexe... Le moindre mouvement qu'il fait provoque un léger frottement du tissus de son slip sur son gland à vif...
Lorsque Anne lui a proposé tout à l'heure, comme une condition, de se mettre lui-même nu si elle elle devait se mettre nue devant lui, cela lui avait semblé complètement incongru, déplacé, inutile... Maintenant, c'était une évidence. Alors, il glisse ses pouces sous l'élastique de son slip et doucement tire vers le bas dégageant sa toison, puis montrant la racine de son sexe qui est entrainé vers le bas... Il glisse une main, s'en saisit et le sort de sa prison. Puis il fait tomber son slip à ses pieds et s'en dégage.

Anne émet un petit sifflement.

- Waouh ! Quelle érection ! Tu vas tenir le coup ?
essaie-t-elle de plaisanter. Mais elle a la voix un peu blanche, un peu enrouée comme si elle était émue.
- C'est en ton honneur, très chère !
Il s'approche d'elle...
- Allez, reprend ton appareil photo.
Elle le prend sur la table et le lui tend.
Elle sent l'envie de Jeff. Elle voit son sexe qui palpite tant il est prêt à exploser et à cracher son sperme. Et elle partage cette envie de se blottir contre ce corps, de mêler leurs membres et leurs sexes.
Jeff prend une profonde inspiration.
- Allez au boulot. Ne nous laissons pas submerger par l'émotion et la passion, nom de Dieu !...
rigole t'il. Et il pousuit
-... mais avant, Mademoiselle !
- Oh mon Dieu, quelle distraite je fais. J'ai oublier d'enlever ma culotte !
Et d'un coup elle fait glisser le très fin vêtement le long de ses cuisses... Instinctivement, elle met ses mains devant son bas-ventre comme pour se cacher... Mais elle les enlève aussitôt.
Ils rient mais ils rient jaunes, un peu crispés. Submergés par l'émotion.

- Mets tes mains sur la tête et écarte légèrement les jambes. Voilà. Parfait. Ne bouge plus...
Clic clac... Une photo en gros plan du pubis. Parfaitement lisse. Pas l'ombre d'une toison. Un pubis de petite fille. Et le début de la fente, le renflement du début des lèvres...
Jeff tourne autour d'elle faisant des plans rapprochés sous différents angles de ce pubis et de ce sexe qu'il aimerait tant embrasser, lécher, pénétrer... De face, de côté, de haut, d'en bas... Il se couche pratiquement par terre pour la prendre en contre-plongée : les deux cuisses solides, écartées en premier plan, couronnées par le sexe et tout en haut, ces deux mamelons...
- Retourne-toi, maintenant. Voilà !
Et les fesses suivent le même traitement que le devant. Ah ce cul ! Bien rebondi, bien ferme, Jeff a pu le constater lorsque, une fraction de seconde tout à l'heure, il lui a posé les mains dessus. Les voir là, nues, désirables, impudiques, augmente encore la tension... Grande envie de tendre la main, de les effleurer, de suivre la ligne qui sépare les deux lobes, de les écarter...

Puis il prend du recul et fait toute une série de photos de ce magnifique corps qui s'expose. Il fait prendre à Anne diverses poses. Il cherche à suggérer, à montrer la nudité mais sans voir les parties les plus intimes... Les seins cachés par un bras replié, une cuisse remontée empêchant de voir le bas-ventre... Il fait assoir la femme sur le fauteuil, genoux largement écartés en lui demandant de laisser tomber négligemment sa main de manière à cacher l'entrée de son sexe...
Il continue ainsi à tourner autour du fauteuil...
- Tu peux poser ta main sur ton sexe ?... Fais comme si tu te caressais... Introduis deux doigts dans ton sexe...
Chaque fois, Anne obéit. Il photographie en se rapprochant de plus en plus cette main qui s'agite. Car, comme tout à l'heure, Anne ne fait pas semblant. Elle est trop excitée pour cela. Elle veut calmer ses sens, satisfaire son envie.


Jeff pose son appareil photo.
- On fait une petite pause ?
Mais Anne n'arrête pas. Elle continue à se caresser. Tout son corps se tend. Ses hanches vont à la rencontre de sa main. Elle se tortille sur le fauteuil, s'est laissée glisser presque couchée sur le siège, les fesses dans le vide...
- Je veux jouir ! Aide moi !...
Enfin ! L'invitation attendue clairement faite. Jeff se rapproche, se positionne entre les deus jambes ouvertes. Il tient son sexe à une main et prend appui sur l'accoudoir pour se préparer à la pénétrer...
- Non, pas comme ça ! Avec ta bouche et tes mains...
Jeff grogne...
- S'il te plait, Jeff ! Avec ta bouche et tes mains. Je te le rendrai, promis... Allez ! Vite ! Suce moi ! Branle-moi !...
Décontenancé, déçu, Jeff lâche son vit. Il prend beaucoup sur lui mais il a aussi la fierté de montrer qu'il est plus fort que sa passion. N'a t'il pas tant insisté en disant que sa démarche était purement artistique et qu'il ne souhaitait pas la sauter ? Déjà bien heureux que cette séance prenne cette tournure et que Anne l'autorise à la toucher...

Alors, il s'agenouille par terre entre les genoux écartés de la belle. Il pose ses mains sur les cuisses tant désirées. Il regarde les doigts qui vont et viennent, s'attardent à faire rouler le clitoris puis pénètrent dans le vagin et en ressortent chargés et luisants de la cyprine... Il commence de là où il est à percevoir les effluves de cette liqueur intime, cette odeur âcre, sucrée, propre à chaque femme mais qui a toujours cette teneur particulière à la femme en chaleur...
Sans rien perdre du spectacle, il fait remonter ses mains le long des cuisses jusqu'aux aines... Il s'attardent là. Il aime ce lieu charnière où la peau est si fine, si douce... Il fait glisser le bout de ses doigts en les faisant les plus légers possible jusqu'au sommet du Mont de Vénus, tout doux... Puis ses mains glissent dessous, s'emparent des deux fesses...
Et il approche son visage, perçoit de mieux en mieux l'odeur du sexe suitant de désir et de plaisir à venir... Il veut goûter maintenant... Doucement, il dépose un premier baiser sur les doigts en mouvement. Il les lèchent par petits coups...
Anne veut plus. Elle est tendue d'impatience. Elle donne des coups de reins pour provoquer un contact plus ferme, plus volontaire... Elle retire ses doigts et force le passage entre les lèvres de Jeff qui les suce avec avidité...
Il la soulève légèrement des mains toujours plaquées contre les fesses, les enveloppant presque complètement... Et il donne un premier coup de langue tout le long de cette fente ouverte... Puis un deuxième... Et sa langue s'attarde sur ce petit bouton qui pointe entre les deux lèvres... Décharge électrique... Anne se crispe avec un violent soupir... Il pince le minuscule phallus entre ses lèvres, le titille de la langue...
Anne s'abandonne. Elle se livre entièrement... Elle a reposé ses coudes sur les accoudoirs et saisit ses seins à pleines mains... Chaque coup de langue, chaque pincement des lèvres provoque une onde de plaisir de plus en plus puissante... Elle presse de plus en plus fort ses seins, se pince de plus en plus violemment les tétons presqu'à se faire mal mais c'est une douleur jouissive... Elle donne de légers coups de reins pour accentuer la pression entre son sexe et la bouche de son amant.
Il a écarté ses fesses. Une de ses mains s'est enfoncée profondément entre elles... Un doigt trouve l'entrée secrète... Il s'y attarde, masse le tour de ce petit trou, cherche à détendre les muscles... Et une première phalange arrive à passer... Il s'agite autant qu'il peut... Puis le doigt s'enfonce un peu plus...

Nouvelle décharge de plaisir... Anne ne sait plus bien où elle en est... Elle pousse involontairement un petit gémissement... Elle entre dans un état second...
Jeff fait glisser son autre main et deux doigts pénètrent les muqueuses...
- Oh oui !...
Petit cri de douleur-plaisir. Elle le veut tout entier en elle. Elle ne veut plus faire qu'un avec lui... Sans qu'elle le commande, elle serre ses jambes autour du corps de l'homme, ses pieds se posent sur son dos, elle bande tous ses muscles, met toute ses forces dans cette étreinte...
La tension de plus en plus violente d'Anne décuple celle de Jeff. Il ne maîtrise plus non plus. Ses gestes qui jusqu'alors étaient un peu calculés perdent toute raison. Il ne pense plus à son propre sexe qui pourtant est prêt à exploser. Il est tout tendu vers cette jouissance féminine en devenir... Il accentue la pression de ses lèvres et de sa langue. Ses doigts s'agitent frénétiquement entre les lèvres... Il a du mal à respirer le nez écrasé contre le pubis et la bouche pleine du sexe d'Anne. Il est presqu'en apnée...

Anne ressent plusieurs petites décharges électriques qui montent du fond de son ventre, irradient tout son corps... Elle râle de plus en plus fort... Et la petite bise devient vent violent, tornade, cyclone... Elle se perd dans le tourbillon de l'orgasme, violent, dévastateur... Elle perd conscience... Ne parle t'on pas de petite mort ?...

Puis le calme revient doucement. Les pieds retombent au sol, l'étreinte se relàche... Doucement les doigts sortent de leur antre... Les lèvres se détachent et déposent un dernier baiser...
Jeff se redresse. Il regarde Anne qui a lâché ses seins et reprend doucement sa respiration, les yeux fermés, un beau sourire sur les lèvres... Qu'elle est belle ainsi ! L'orgasme l'a magnifiée. Elle sort de son rêve. Leurs regards se croisent...
Alors Jeff se relève, Anne se redresse.
- A mon tour de te faire jouir...
Elle prend le sexe tendu à pleine main et le porte à la bouche tandis que l'autre main se saisit des testicules. Elle lape le gland, le gobe en l'enveloppant de sa langue. Pendant ce temps, la main va et vient le long de la hampe bien ferme... Elle prend le sexe en entier dans sa bouche puis le recrache pour mieux le reprendre...
- Pas comme ça, Anne. Tu vas me faire jouir et je ne veux pas jouir dans ta bouche.
- Moi non plus...
Alors, sans le lâcher, elle se lève, colle son corps au sien... Et tout en continuant à le masturber doucement, elle passe l'autre main derrière et lui caresse les fesses.
Jeff l'enveloppe alors de ses bras... Il aime ce contact de ses seins contre son torse, il aime cette main fine qui enveloppe son sexe, il aime ce contact de la peau douce contre la sienne... Une main se saisit d'un sein, l'autre glisse vers les fesses...
Et la main d'Anne va et vient... Elle varie la pression des doigts, le rythme et l'amplitude du mouvement... Tantôt elle va de la racine jusqu'à l'extrêmité du gland, tantôt elle s'attarde sur le gland, caressant du bout des doigts le frein, le méat... Et puis elle repart, s'arrête à mi course, serre et déserre...
A son tour, l'homme sent la tempête qui monte... Il sent la jouissance qui arrive. Instinctivement il écarte un peu plus les jambes pour être bien enraciné dans le sol... Il serre de plus en plus fort la belle contre lui. A son tour, il ne veut plus faire qu'un avec elle. Sa respiration s'accélère et, curieusement, celle d'Anne accélère aussi sur le même rythme...
Et à son tour, Jeff perd toute conscience, se laisse aller, ne peut plus rien retenir. Il serre violemment Anne contre lui. Elle est obligé de lâcher prise. Le vit tendu, gonflé se retrouve coincé entre leurs deux ventres... Et c'est l'orgasme qui électrise Jeff de la tête au pied... Décharge qu'il communique à Anne. Ils veulent l'un et l'autre rentrer dans le corps de l'autre...
Le sperme jaillit en violentes saccades entre les deux corps soudés...
C'est fini. Les corps restent collés mais l'étreinte se relâche... Ils se regardent intensément. Leurs visages se rapprochent, leurs lèvres se joignent, leurs langues entrent en action...

Enfin les corps se séparent. Jeff prend la main d'Anne et l'entraîne vers le canapé.... Il s'assoit, la fait s'assoir sur ses cuisses et de nouveau ils s'étreignent et entrent dans un baiser sans fin...

 

- C'est pas tout ça ! Tu voulais encore faire des photos, non ?
C'est Anne qui la première reprend conscience de la vie.
- Oui bien sûr, si tu le veux encore. Mais on peut peut-être s'accorder une petite pause. Tu as le temps ou tu es pressée ?...
- On peut y passer la nuit si nécessaire ! rigole Anne. Personne ne m'attend. Et je travaille là ! Ca me donne des billes pour écrire mon roman !
Ils rient ensemble. Echangent de nouveaux baisers picorés...
- Tu veux prendre une douche ?
- Volontiers.
Pendant qu'Anne prend sa douche, Jeff installe sur la petite table basse jus de fruit, verre, gâteaux... Et quand elle revient, il va se doucher à son tour...

Après une petite collation prise assis l'un tout contre l'autre sur le canapé, ils se retrouvent dans la chambre à coucher. Avec l'aide de son modèle, Jeff a déplacé le lit au milieu de la pièce pour pouvoir tourner autour, il a enlevé oreillers, traversin et couette et il a changé le drap du dessous pour mettre un drap blanc, le corps hâlé de Anne ressortira bien.
- Tu as déjà accueilli des femmes dans ce lit ?
- Et bien non, figure toi. Pas depuis que je suis là !
- C'est bien ta veine. Tu vas avoir une femme nue dans ton lit mais toi tu n'y seras pas ! Dommage pour toi !
- Mais tu ne perds rien pour attendre, très chère !
- Oh ! Oh ! On verra... Tu es là pour faire une œuvre artistique et esthétique, je te le rappelle, pas pour me sauter ! Tout à l'heure, je me suis laissée aller mais je le regrette maintenant...
- Tu le regrettes vraiment ?
- A ton avis ?
Ils rient ensemble.

Jeff fait coucher Anne à plat ventre, de tout son long, les jambes jointes. Et il reprend son appareil photo. Il commence une série de clichés à hauteur d'homme, en vue plongeante, sous divers angles en tournant autour du lit. Puis avec le zoom, il s'attarde sur les épaules, sur les cuisse, sur les fesses...
Il lui fait écarter légèrement les jambes, puis en replier une...
- Tu peux te redresser sur les coudes ?... Tu te cambres... Pointe les fesses vers le haut... Glisse une main sous toi, vers ton sexe...
Chaque fois, il fait plusieurs photos sous différents angles, plus ou moins proche...
- Tu ne fais pas trop de photos ?
- C'est l'avantage du numérique ! On balancera après et on gardera les meilleurs... Mais tout est bon et beau chez toi...
- Flatteur...
- Allez, au lieu de faire des discours, redresse toi. Tu te mets à genoux, assise sur les talons... Voilà... Tiens- toi les seins... Glisse une main entre tes cuisses... Les mains dans tes cheveux comme si tu te recoiffais... Ecarte les genoux... Bien ! Parfait !... Désirable !...
- Oui, je vois ça, dis donc. Tu rebandes !
- Que veux-tu, maintenant que je t'ai goûtée, j'ai envie de plus quand je te vois ainsi...
- Ttttt !
Il continue à lui faire prendre plusieurs poses. A quatre pattes, à genoux épaules contre le drap... Il ose maintenant la toucher pour l'aider à prendre la position qu'il souhaite. Elle se laisse faire. L'un et l'autre aime le contact que Jeff veut léger, pas trop indiscret... Leurs sens se réveillent de nouveau, redeviennent exigeants, pleins de désirs... Il tourne autour du lit, s'accroupit ou au contraire lève son appareil au dessus de sa tête, joue avec le zoom...

- Allonge-toi sur le dos...
Elle s'allonge... Et il mitraille... Et il donne ses ordres rapides et elle obéit.
- Mets ta main sur ton sein... sur le ventre... sur ton pubis... Lève les genoux, écarte les... Prends la position du fœtus...
Anne n'imaginait pas à quel point elle aurait du plaisir à s'exposer ainsi. Elle se sent tout à fait déshinibée. Jeff lui fait prendre des positions pleines de pudeur qui sont plus dans la suggestion et des poses parfaitement provocantes... Ce sont presque ces dernières qu'elle préfère. Provoquer. Pour le moment, elle ne se pose pas de questions de ce que Jeff va faire de toutes ces photos et qui va les voir. Pour l'instant, c'est lui qu'elle provoque. Cet homme qu'elle ne connaissait pas il y a quelques heures, qui est si doux, si attentif... Elle devine la tension qui habite cet homme. Elle le sent à sa manière de lui donner ses indications d'une voix blanche, presque cassante... Elle devine à certaines positions qu'il lui demande de prendre, son désir... Elle voit la raideur de son sexe. Et elle en tire un immense plaisir. Et un grand désir. Plaisir d'avoir tant de désir et de provoquer tant de désir. Elle aime quand il lui demande de poser se main, là, là où tout son désir à elle se concentre... Allant au-delà de ce qu'il propose, alors qu'il lui demande seulement de poser sa main sur son pubis, sur son sexe, elle glisse un ou deux doigts entre ses lèvres humides de son désir, elle effleure son clitoris gonflé et tendu qui ne demande qu'à ce qu'on occupe de lui.

Jeff, effectivement, est dans une grande tension. Et à vrai dire, il ne sait plus vraiment où il en est. Au départ, et il l'avait dit à Anne qui s'en était d'ailleurs moqué, il voulait avoir une démarche purement "artistique et esthétique". Il était sincère lorqu'il l'avait dit à Anne. Mais voilà que cette séance prend une tournure, ou plutôt se poursuit d'une manière qu'il n'avait pas voulu imaginer. Même si au fond de lui, les femmes il en aime l'esthétique mais il aime aussi leur faire l'amour. Mais il pensait pouvoir maîtriser sa passion, son instinct un peu animal. Maintenant, il n'en est plus du tout sûr. Elle non plus d'ailleurs. Et ils ont déjà craqué. Et il sait qu'ils vont recraquer. Et que ce sera délicieusement bon. Il a fait les photos qu'il avait imaginés... Il a photographié pour les magnifier, sous toutes leurs coutures, sous tous les angles imaginables, ces courbes, ces pleins et ces déliés, ces rondeurs... Il a ses photos artistiques. Il a hâte de voir ce que ça donne... Mais il n'a pu s'empêcher aussi de lui demander d'écarter largement les cuisses se délectant alors de la vue de ce sexe ouvert, brillant d'humidité, rouge, profond... Il a pris les photos qu'il ne voulait pas faire. Il sait qu'il les jetera. Ce genre de photos ressemble plus à de la pornographie qu'à de l'art ou tout simplement de l'érotisme. Et il n'aime pas. On trouve suffisamment de ces photos sur le net. Mais en même temps il est fasciné par ce sexe, par cette ouverture mystérieuse, porte de tous les délices, de tous les plaisirs, de toutes les voluptés... Un peu la Porte du Paradis. Ce sexe ouvert, offert, qu'il ne veut pas photographier mais qu'il photographie quand même, il a surtout envie de le pénétrer de ses doigts, de sa langue, de son sexe qui est si tendu à lui faire mal, ce sexe qui palpite d'émotion et d'impatience...

 

Il fait de nouveau changer Anne de position. Les pieds sur le sol, les genoux en équerre sur le bord du lit, très légèrement écartés. Il pose son appareil au niveau du genoux et prend, de ras, le paysage du corps : en premier plan, l'espace lisse de la cuisse jusqu'au Mont de Vénus. Et au loin les deux seins tels deux pics... Et il se déplace autour du lit, prend ce Mont de Vénus par la face nord, puis est, puis sud, puis ouest... Et il se met ensuite au niveau d'une épaule. Ce sont alors les deux seins qui sont au premier plan et, au loin, le Mont de Vénus et, au-delà, les deux cuisses... Une dernière fois, il demande à Anne de poser sa main sur son sexe... On voit alors le bras et au fond, un peu floue parce que la mise au point est faite sur le premier plan, la main. La main, précisément là. Qui suggère ce qu'elle peut y faire.

Il se redresse. Pose son appareil sur la table de chevet. Regarde Anne. Leurs regards se croisent.
- Tu arrêtes ?
- Oui, répond-il d'une voix cassée. J'en ai fait beaucoup, rajoute t'il avec un rire forcé.
Alors Anne se repositionne au milieu du lit, écarte le plus qu'elle peut ses jambes, écarte de ses deux mains son sexe. Position pleine de vulgarité qui surprend Jeff venant de sa part à elle.
- Prends-moi ! J'ai envie que tu me prennes comme une chienne. Enfonce ta queue dans ma chatte, tout de suite, bien au fond et fais moi jouir... Vite !
Un peu choqué par ce langage auquel il ne s'attendait pas, Jeff ne se pose pas de questions. Il se positionne entre les deux cuisses de la femme offerte, couvre son corps du sien et son sexe glisse entre les deux lèvres jusqu'au fond de ce sexe désiré. Immédiatement, les bras et les jambes d'Anne se referment sur lui et l'enserrent contre elle. En se contorsionnant, il arrive à glisser une main sous ses fesses. Vue la position de ses jambes autour de son corps, les deux lobes sont ouverts et il trouve d'un doigt l'entrée secrète qu'il pénètre d'un coup. Elle se raidit sous la douleur qui amplifie son plaisir. Elle resserre l'étreinte. Etreinte violente, passionnée, passionnelle. Enfin ! Jeff a pu pénétrer ce sexe. Il sent chaque millimètre carré de son vit enserré par les muqueuses. C'est chaud, doux, humide... Anne a enfin ses chair écartées par ce phallus qu'elle surveille depuis tout à l'heure... Corps à corps, corps accord. Ils cherchent à rentrer l'un dans l'autre, à fusionner... Ils cherchent à ce que le maximum de leur peau colle à la peau de l'autre... Ces moindres minuscules mouvements se répercutent dans tout leurs corps, se traduisent en profondes vibrations qui vrillent au plus profond et gagne toute leur enveloppe... Pas besoin de va-et-vient ! Ils étaient tellement tendus, à fleur de peau, submergés de désir avant même le coït que ces mouvements imperceptibles suffisent à leur faire perdre la tête... Et il ne leur faut pas longtemps pour exploser ensemble dans un gigntesque orgasme, un tsunami destructeur de toute raison.
Insatiables, après la tempête, ils restent encore un bon moment étroitement soudés, accentuant même encore un peu plus si c'est possible l'étreinte pour aller chercher la dernière goutte de plaisir, la dernière petite sensation.
Et puis tous leurs muscles se relâchent... Jeff se retire et roule à côté d'Anne. Ils s'enlacent, s'embrassent à pleine bouche... Membres emmêlés, leurs mains explorent le corps de l'autre. Ce n'est plus l'objectif de l'appareil photo de Jeff qui se fait inquisiteur, indiscret mais ce sont ces mains... Ils restent en silence, goûtant l'instant, tout au plaisir de la sensation de la main sur telle partie du corps et de sentir telle autre dans le creux de sa main... Mains qui épousent la forme, la courbe de la hanche, de l'épaule, du sein, de la fesse, du torse, de la cuisse...

 

Après une nouvelle douche, prise ensemble cette fois, ils se retrouvent autour d'un petit repas fait de bric et de broc. Jeff regrette de ne pas avoir prévu cet instant sinon il aurait préparé un repas de gala à la hauteur de son invitée-modèle-amante. Sans se le dire, ils sont restés nus.

- Tu vas refaire des photos ?
- Je ne pense pas. A moins de jouer avec la lumière mais je ne suis pas équipé. Mais je t'ai prise sous toutes les coutures...
- On regardera ?
- Bien sûr.
- Tu n'as pas envie de nous prendre en train de faire l'amour ?
- Tu veux encore faire l'amour ?
Ils rient ensemble. Jeff continue :
- Non ça ne me dit rien. Et puis pas facile de se photographier dans le feu de l'action... Non ! Par contre, tu serais avec un bel éphèbe, jeune, avec encore la grâce féminine de l'adolescence, je ne dirais pas non...
- Ah oui ? Un bel éphèbe, jeune, adolescent ? Tu as de ces fantasmes, toi !...
- Et toi ? Tu n'as pas de fantasmes ? Pour écrire des romans érotiques, tu dois en avoir quelques uns, non !...

- Mmmoui !... C'est sûr que j'écris certains de mes fantasmes. Et j'essaie d'imaginer ceux des autres. Celui que j'écris en ce moment, cette histoire de cet homme qui veut faire toutes les expériences sexuelles possibles avant de mourir, je l'écris à la première personne. C'est lui qui raconte... Il faut vraiment que je me mette à la place de l'homme, que je devine vos fantasmes, Monsieur !... Mais c'est vrai que la femme qui est avec lui et l'aide à vivre ses expériences, c'est beaucoup moi... Et elle est très active...
- Même quand il dépucèle cette jeune fille dont tu me parlais tout à l'heure ?
- Et bien oui. Toi tu sembles aimer les jeunes garçons encore adolescents. Moi je suis aussi attirée par les jeunes filles qui ont tout à apprendre des plaisirs qu'on peut tirer de son corps. Et accompagner ainsi une jeune fille qui se fait dépuceler par un homme, je ne serais pas contre.
- Et avec d'autres femmes ?
- Un moment, je raconte qu'il va au restaurant avec 4 femmes. Il a voulu qu'elles soient habillées sexy, toutes les 4 en mini-jupe. A l'apéritif, il leur demande d'enlever leur culotte et de les lui donner. Et il raconte sa jubilation de voir les 4 femmes se contorsionner sur leur siège pour ôter le plus discrètement possible leur sous-vêtement... Je ne sais pas si c'est un fantasme d'homme, ça ?
- La scène est plaisante, je ne l'aurais pas imaginée. Mais se retrouver à table avec 4 femmes sans culotte, c'est plutôt réjouissant. Et après ?
- A la fin de repas, il veut provoquer le jeune serveur. Et il lui montre les 4 culottes en lui demandant de les prendre en main, de les sentir... La pauvre garçon est rouge de honte et on devine bien sûr qu'il bande comme un âne.
- Quelle perversité ! Tu es une pervers, ma chère. Et alors ? Il offre les 4 femmes à ce garçon ?
- Non. On ne reverra pas le garçon. Après ils vont chez une des femmes. Il se met nu. Elles l'attachent sur un fauteuil, les jambes écartées, les bras derrière le dos. Et les 4 femmes font l'amour entre elles devant lui. Supplice de tantale ! Il ne peut pas bouger, pas les toucher ni se toucher... Elles le provoquent en se mettant tout contre lui... Et chaque femme a le devoir de le faire jouir d'une manière ou d'une autre : en le suçant, en le masturbant, en s'empalant sur son sexe... J'ai eu beaucoup beaucoup de plaisir à écrire ces pages.

Le repas terminé, Jeff charge toutes les photos qu'il a prises sur son ordi. Et il met en mode diaporama. 437 photos ! Il est assis sur une chaise face à l'écran. Anne, elle, ne veut pas s'assoir pour l'instant. Elle reste debout, à côté de Jeff, les jambes légèrement écartées, les coudes sur le bord de la table, les avant-bras dressés à la verticale, le menton posé sur ses mains ouvertes en corolles.
Les images commencent à défiler. D'abord les portraits puis d'un peu plus loin, la poitrine à peine cachée par le haut... Jeff ressent une drôle d'impression. Anne est nue tout contre lui, il a joui à deux reprise de son corps mais ce sont ces images qui lui redonnent des envies... Il sent des picotements vers le bas de son ventre, un afflux de sang vers sa verge qui commence à gonfler. Habillée ainsi, avec son haut et son mini short, elle est terriblement séduisante, sexy, désirable... Il regrette presque qu'elle soit nue, là, maintenant. Il regrette ces premiers instants de leur rencontre, voudrait les revivre. Il voudrait ôter ces légers vêtements, deviner ce qu'ils cachent, découvrir petit à petit ce corps merveilleux... Presque distraitement, il pose sa main sur l'arrière de la jambe, au niveau du genou. Il la remonte le long de la cuisse dont les muscles se bandent sous la caresse... Arrivée presqu'en haut, la main glisse à l'intérieur de la cuisse et elle redescend par le devant... Puis remonte...

Anne regarde aussi avec un drôle de sentiment. Elle se sent extérieur. C'est elle et pas elle qu'elle voit sur ces photos... Elle n'aime pas beaucoup les photos où on voit son visage. Parfois, elle demande à Jeff de supprimer telle ou telle photo ce qu'il fait sans discuter. Par contre, elle aime beaucoup les plans rapprochés sur une courbe d'une fesse ou d'un sein... C'est une autre femme qu'elle même qu'elle regarde alors...
On arrive aux photos où elle est nue sur le fauteuil. Elle repense à l'envie qui l'a prise de s'offrir du plaisir, là, maintenant, sans aucune pudeur, devant cet homme qu'elle connait à peine et qui pourtant est aussi nu, le sexe tendu. Et cette envie la regagne...

Justement la caresse de Jeff se fait plus précise. Sa main s'est arrêtée sur le gras de la cuisse, presqu'à effleurer les lèvres... Un doigt se dresse et continue le chemin en éclaireur, inquisiteur. Il glisse entre les lèvres pour constater qu'elles sont humides de désir, ouvertes, chaudes, lourdes... Alors, les autres doigts suivent et Jeff commence doucement à la masturber.
Les images continuent de défiler. Ils les regardent mais ne les voient plus tous deux tendus vers ce désir qui les gagne de plus en plus violemment.
Jeff se tourne d'un quart de tour et fait assoir Anne à califourchon sur ses cuisses. Il la fait remonter haut de sorte que les lèvres ouvertes soient plaquées contre son sexe tendu. Il glisse une main sous ses fesses. Elle met un bras autour de ses épaules... Ils ont tous deux le regard tourné vers l'écran mais ne regardent vraiment plus les photos qui défilent...

 

Maintenant il a passé ses deux mains sur les fesses de la femmes. Il les caresse, les malaxe, les triture, les pétrit... Un doigt se glisse entre elles et la pénètre... Il picore de baisers les deux seins qu'il a juste face à lui, il les gobe presqu'entier, puis titille les pointes du bout de la langue, pince les tétons entre ses lèvres, lèche, tète, mordille...
Elle a toujours un bras autour de ses épaules et glisse l'autre main entre leur deux ventres, se saisit du vit, le branle en l'appuyant contre son sexe. Elle se masturbe en le masturbant. La tension monte, le vertige la gagne. Alors elle se redresse sur ses jambes sans lâcher la hampe et elle se laisse retomber dessus pour s'y empaler...

Les images défilent dans le vide maintenant. Ils ne cherchent plus, l'un et l'autre, que la jouissance extrême. C'et elle qui la première la gagne. Elle se crispe, se rejette en arrière violemment manquant perdre l'équilibre. Ayant presque anticipé, il la retient par la taille... Et à son tour, c'est lui qui jouit...

 

-0-

 

Ils sont dans le lit, corps emmêlés, mains caressantes, bouches embrassantes, sexes encore en éveil. Mais ils sont épuisés et s'endorment rapidement ainsi enlacés.
C'est Anne qui se réveille la première. La couette a glissé au sol. Longuement, elle regarde ce corps d'homme allongé sur le dos tout contre elle. Le sexe gonflé est posé, lourd et épais, le long de l'aine. Elle a envie de le caresser, de le prendre en bouche pour achever la bandaison... Elle le prend délicatement entre deux doigts, le redresse légèrement... Elle le sent durcir un peu plus...
L'homme bouge, frémit. Il se réveille. Il émerge et reprend conscience de la réalité. Il prend conscience de ces doigts qui tiennent son sexe. Tous ses muscles se bandent pour s'étirer. Et son sexe durcit, se redresse, se développe.

 

Voyant Jeff se réveiller, Anne grimpe sur lui. Elle écarte les jambes, se saisit du sexe bandé et se le glisse dans son sexe humide...

 

Ils sont bien...

 

 

 





 

 

 

 

 

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29 novembre 2021

Vous êtes si jolies...

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Mon rêve ?
Vous photographier ainsi.
Faire de votre corps,
de vos courbes,
une oeuvre d'art !

24 novembre 2021

Piano et Saxo

Réédition

 

1ère Partie

 Des noces d'argent, 25 ans de mariage.
Les "mariés" ont invité pour l'occasion une trentaine de personnes, familles et amis. Les deux enfants du couple, jeunes adultes de 21 et 24 ans sont là, bien évidemment, avec quelques-uns de leurs amis ce qui amène un peu de jeunesse à cette assemblée. Tous sont en tenue plutôt décontractée en cette belle journée d'été.

 

Le repas est terminé. Chacun s'est installé pour faire une bonne sieste ou s'occuper tranquillement. Certains se sont affalés dans les fauteuils et canapés dans la fraîcheur du grand salon. D'autres se sont installés sur la grande terrasse, à l'ombre des parasols. D'autres encore sont étendus sur la pelouse, à l'ombre du grand tilleul.

 

Quelques enfants courent après un ballon. Deux petites filles, des cousines, petits bouts de femmes, discutent éducation, santé, nourriture en changeant les vêtements de leurs poupées.

 

Ils sont seuls ou en petits groupes. Des conversations se poursuivent, feutrées.

 Tout le monde est bien. Repu. Un peu étourdis, pour certains, par l'alcool et la chaleur. Les jeunes eux-mêmes semblent abattus. Pourtant, ils ont su mettre de l'ambiance pendant l'apéritif et le repas.

 

Il s'approche du grand piano à queue qui trône dans un coin du salon, s'y asseoit et l'ouvre. Il plaque trois-quatre accords pour en tester la sonorité. Puis il monte et descend les gammes tout le long du clavier pour dégourdir ses doigts.

Un temps de silence. Et il commence de la main gauche, sur les basses, à jouer en boucle une petite mélodie sur huit notes: dong, dong-dong-dong, dong,dong-dong-dong... Il se donne ainsi un rythme... Il crée un tapis musical...
Puis sa main droite entre en action... D'abord, deux octaves plus haut, elle prend le même rythme et la même mélodie que les basses : ding, ding-ding-ding, ding, ding-ding-ding... Puis les doigts s'échappent, sortent du carcan, se lancent dans les aigües, reviennent vers plus grave... Tandis que les basses poursuivent, comme une machine... dong, dong-dong-dong, dong,dong-dong-dong... Les notes s'envolent, les arpèges se succèdent, parfois en bels accords parfois en accords dissonnants. Les graves ne sont plus qu'accompagnement, automatiques... Les aigües s'enroulent autour...
Le pianiste se laisse emporter par la musique qu'il improvise. Il est seul avec le piano, avec les sons... Il a fermé les yeux, écoute, cherche... Il vibre, il vit sa musique...
Au milieu de ses notes, il ne se rend pas compte que des personnes se sont rapprochées silencieusement, l'entourent, l'écoutent, vibrent avec lui. Chacun a plongé dans cette musique qui provoque au fond de l'être des pensées, des images, des envies... Chacun s'imagine une scène, une histoire, un film...

Soudain, deux notes venues d'ailleurs. Douces, cuivrées. Parfaitement accordées aux dong-dong-dong et aux ding-ding-ding... Le pianiste ne bronche pas, ne semble pas surpris, continue sa mélodie... Elle se tient debout derrière le pianiste avec son saxophone, légèrement sur le côté pour suivre des yeux les mains qui courent sur le clavier. Deux autres notes, comme pour s'échauffer... Puis, quelques tons au-dessus, l'instrument joue au même rythme la même mélodie que les basses du piano... doum, doum-doum-doum, doum, doum-doum-doum... Puis, à leurs tours, les notes du saxophone s'envolent, prennent leur indépendance, se détachent du thème des basses... Elles ne se heurtent pas à celles du piano, ne les imitent pas non plus, non, elles les appuient, leur donnent du relief... Elles les épousent.
Les basses continuent et les aigües s'affirment. Alors le saxo se fait plus doux, devient accompagnement, support... Puis c'est le saxo qui s'affirme et alors le piano se fait discret, à leurs tours, les aigües deviennent accompagnement. Tandis que les basses continuent inlassablement leur mélodie sur le même rythme... dong, dong-dong-dong, dong,dong-dong-dong... Tour à tour les instruments prennent le dessus et l'autre se fait douceur...

Lui et elle ne se sont jamais regardés. Ou du moins, lui ne s'est pas retourné pour la voir. Mais elle, si au début elle regardait ses mains jouer sur les touches d'ivoire, joue maintenant les yeux fermés. Lui aussi a les yeux fermés. Tous les deux concentrés sur les notes qu'ils impulsent à leurs instruments. Mais tous les deux parfaitement accordés. En communion profonde.

 

La musique devient plus puissante, les notes s'enroulent de plus en plus fortes, de plus en plus hautes, de plus en plus rapides... Et puis il n'y a plus qu'une seule note aigüe du piano qui se répète inlassablement, pendant plus d'une minute, très forte, tandis que les basses, toujours au même rythme, avec la même mélodie sont fortissimo et les notes du saxo se succèdent, glissent, donnant l'impression d'une tempête, d'une tornade...
Tout s'arrête doucement. Descente et arrêt des aigües... Descente du saxo qui vient au niveau des basses du piano et s'accordent à leur mélodie et à leur rythme... De plus en plus doucement. Une dernière note. Une autre. Plus rien. Silence...
Il a gardé ses mains sur le clavier. Elle a gardé son instrument en bouche, ses doigts sur les clés. Ils se détendent l'un et l'autre. Leurs épaules s'affaissent. Les personnes massées autour d'eux poussent aussi ensemble un grand soupir comme si chacun avait été tendu et avait retenu sa respiration pendant un long moment... Et enfin, ils applaudissent.

Alors les deux musiciens semblent reprendre contact avec la réalité. Ils ouvrent les yeux, sourient...
Il se lève de son siège et se retourne. Il la prend par l'épaule, la serre contre lui et dépose un baiser sur son front.

- Merci. Vous avez été superbe.
- Non merci à vous. C'était super, oui...
- On va boire quelque chose ensemble ?
- Volontiers.
Elle repose son instrument dans sa malette posée par terre. Il ferme le piano. Ils ne font pas attention aux autres. Ils sont comme seuls. Encore, semble t'il, plongés dans leur musique. En se dirigeant vers la table sur laquelle sont disposés verres et bouteilles, il lui souffle :
- Vous m'avez troublé avec votre saxo...
- Ah bon ? Qu'est-ce que vous voulez dire ?
- Servons-nous et allons parler quelque part...
Elle se sert un grand verre de coca et il prend une canette de bière. Et ils vont s'asseoir dans une balancelle, à l'ombre d'un parasol, sur la terrasse. Il ne peut s'empêcher de la regarder : une belle jeune fille, aussi grande que lui, fine, le teint mat, les yeux noirs, les longs cheveux noirs également. Elle est vêtue d'une petite robe légère dont le décolleté laisse apercevoir le haut de ses deux seins et qui lui arrive à mi-cuisses. De longues jambes.

- Comment vous appelez-vous ?
- Ludivine. Mais vous pouvez me dire tu.
- Ok. Mais toi aussi tu me dis tu. Moi c'est Alexandre mais on m'appelle Alex. Et tu es qui ?

- Je suis une grande amie de Coralie, la fille de...
- Oui, je connais bien Coralie. Je l'ai presque vue naître ! Vous avez 24 ans, comme elle ?
- Oui ! Et v... et toi ? Tu es de la famille ?
- Non. Comment te dire ? Je suis un ex-amant de la maman de Coralie.
- Ah ?...
- Mais je te rassure. On avait 15 ans tous les deux... Ca fait donc presque 40 ans !...
- Vous avez 55 ans ? Vous les faîtes pas !
- Merci, flatteuse !.... Ca a duré un petit temps notre relation. Deux-trois mois, je crois... C'était plus qu'un simple flirt, si tu vois ce que je veux dire... Elle a été la première fille avec qui j'ai couché. Et j'en garde un merveilleux souvenir... Mais je sais que ce n'est pas réciproque. Comme tous les garçons de cet âge, j'avais surtout hâte d'avoir mon propre plaisir sans trop m'occuper du sien...
Il rit mais il cache derrière ce rire une certaine nostalgie.
- Et tu es resté en lien avec elle depuis ?
- Ah non ! Pas du tout. On s'est perdu de vue. On a fait nos études chacun de notre côté, elle à Grenoble, moi à Bordeaux. Et à la fin de mes études, je suis devenu très ami avec un garçon. Une vraie amitié et on ne s'est pas perdu de vue. Et un jour, il m'a annoncé qu'il était amoureux. Et il m'a invité à son mariage. C'était il y a 25 ans. Et un an après, est née un charmant bébé, une fille qu'ils ont appelée Coralie.
- C'est pas vrai ? C'est vraiment marrant. Le monde est petit...
Ils rient ensemble.

 Justement, les parents de Coralie, les héros du jour, passent par là...
- Salut les artistes. Bravo ! C'était très beau tout à l'heure. Très prenant. A croire que vous aviez répété pendant des semaines avant... Pourtant vous ne vous connaissiez pas ?
- Merci. Non, on ne se connaissait pas. Mais nous sommes en train de faire connaissance.
- Pour jouer comme cela, il faut une sacré complicité, non ?
- Ben oui, sans doute ! On s'est trouvé.
- C'est une musique que vous connaissiez ?
Ludivine et Alex rient ensemble.
- Pas du tout ! Improvisation pure !
- Et bien bravo ! Vous vous êtes retrouvés sur la même longueur d'ondes !
- Oui. Peut-être avions-nous les mêmes pensées, nous faisons-nous le même film... Quoique j'en doute !
- Ah bon ? Et quel était ce film que tu te faisais en jouant, Alex ?
- Ah ça !... je ne peux te le dire... C'est un secret. Que je peux éventuellement partager avec Ludivine, ma complice du moment... Si elle me le demande...
- Et bien alors, je te le demande...
- Je ne peux te répondre maintenant... Je te dis que c'est un secret...
- D'accord ! On a compris ! On vous laisse tous les deux avec votre secret. A tout à l'heure. Vous nous rejouerez bien quelque chose...
Et le couple s'éloigne les laissant seuls tous les deux. Alex les regarde partir, songeur. Il dit tout bas à Ludivine :
- Malgré son âge avancé, le même que le mien, elle est encore bien foutue cette femme, non ?
- Ohhh ! Choking ! dit en riant la jeune fille. Tu ne vas quand même pas piquer la femme de ton ami !...
- Non ! Je ne lui ferai pas ça. Et il faudrait qu'elle le veuille aussi et ça, je sais que c'est pas possible. Ils sont trop fusionnels tous les deux...

Ils restent un instant en silence. C'est Ludivine qui le rompt.
- Maintenant que nous sommes seuls, tu peux me dire ce que c'était ton film quand tu jouais ?
- Je ne sais pas... J'ai peur de te choquer...
Ludivine prend un air coquin
- Ah bon ?... C'était un film osé alors ? Mais dis-moi, j'aime les films osés !...
Elle rit.
- OK ! Mais tu me diras aussi. En fait, je pensais... à la maman de ta copine. Je pensais à mes 15 ans avec elle... Je la déshabillais, la caressais et lui faisais l'amour... Et je t'ai dit tout à l'heure que tu m'avais troublé c'est parce que ton saxo est arrivé au bon moment. Il représentait pour moi la femme dans toute sa splendeur, sa sensualité... Quelquefois je la dominais, quelquefois c'est elle qui me dominait. Et tu es parfaitement rentrée dans mon jeu avec ton instrument. Sans le savoir sans doute... Et la note haute à la fin que je répétais sans arrêt... c'était mon orgasme. Et ce que tu jouais à ce moment me faisait aussi sentir la jouissance de la femme... Je ne devrais pas le dire à une jeune fille comme toi et tu vas me prendre pour un vieil obsédé lubrique mais j'ai failli jouir à ce moment là... pour de vrai.
Un silence s'installe entre eux. Ils se regardent dans les yeux, fixement. Ludivine ne cille pas. Elle ne semble ressentir aucune gêne de ce que lui a dit Alex. Lui, par contre, regrette de s'être ainsi et si vite livré. Elle va penser que je la drague. Elle est si belle, elle semble si innocente...
La voix un peu enroué, il finit par dire :

- Je t'ai choquée. Pardonne-moi.
- Non, tu ne m'as pas choquée... Parce que moi j'avais aussi un rêve sensuel en jouant. Je ne sais pas si c'est parce que j'ai ressenti ce que tu ressentais, parce que ta musique était tellement transparente... Je n'aurais jamais osé te le dire si tu n'avais pas parlé le premier. Ce n'étais pas aussi précis que toi mais je m'imaginais nue dansant avec un garçon ou avec une fille... Ca changeait... Nos corps se frôlaient, se caressaient, se mélangeaient... Et j'ai bien ressenti ton orgasme à la fin... J'étais aussi proche du mien. J'étais trempée... Epuisée...
Nouveau silence et cette fois c'est Alex qui le rompt en se forçant à prendre un air détaché comme si rien ne s'était dit ou du moins rien d'une telle intimité :
- Bon ! Et bien voilà qui est dit. On a inventé tous les deux la musique pornographique !
Ils rient. Mais rient jaunes. Ludivine demande :
- Tu crois que les autres ont compris cela aussi ?
- Va savoir. Certains, peut-être. D'autres n'ont rien ressenti du tout. Tu sais que la musique agit différement sur chacun... Nous qui la pratiquons ressentons des choses que les autres ne ressentent pas...
Après ces aveux, ils sont un peu gênés l'un et l'autre et ne savent plus quelle attitude avoir l'un envers l'autre. Alex remarque maintenant les seins de Ludivine et a le regard hypnotisé par eux... Et ses jambes, ses cuisses nues sur lesquelles il voudrait poser la main... Mais ce n'est pas possible, pas ici devant tout ce monde... Il a envie de faire l'amour avec elle et il bande. Mais c'est une inaccessible étoile comme le chante Brel. Elle est si jeune, que voudrait-elle faire l'amour avec un homme qui pourrait être largement son père, qui a trente ans de plus que lui ? Ludivine, de son côté, a remarqué le gonflement de la braguette d'Alex. Elle n'est pas non plus insensible à cet homme, à sa sensualité, à sa douceur... Il a beau être vieux (il a plus du double de mon âge!), il est encore bel homme, ses yeux bleus, ligne svelte, presque pas de cheveux blancs... Mais que ferait-il de ce qu'il doit considérer comme une gamine ? Il est attiré par la mère de Coralie ! C'est de son âge. Il est équilibré, lui. Pas comme elle qui a parfois fort envie de faire l'amour avec des hommes qui ont l'âge de son père.

La gêne devient palpable. Heureusement Coralie arrive vers eux toute joyeuse, pleine de malice.
- Ah ! Vous êtes là, les amoureux ! Non, je rigole. Les artistes ! Je vous cherchais. Vous venez nous faire danser avec votre musique. C'était si beau tout à l'heure... J'avais envie de bouger.
- De bouger ?
- Oui, de danser. ! Pourquoi ? Ca vous surprend ? Vous me regardez comme si j'avais dit une bêtise.
- Non, c'est bien que tu aies eu envie de danser. Tu aurais du ! On y va, Alex ?
- OK, on y va...
Coralie repart en courant. Pendant qu'ils se lèvent et se dirigent vers le salon, Alex souffle à l'oreille de Ludivine :
- On est sage cette fois-ci. On prend des airs connus et on les fait danser puisque c'est ce qu'ils veulent...
- Oui, compris.

Alex s'installe au piano et commence à jouer Let it be... Ludivine prend son saxo, le chauffe et le rejoint... Les instruments sont parfaitement accordés... Tantôt c'est l'un d'eux qui joue le thème des Beatles, l'autre l'accompagnant, tantôt, c'est l'inverse... Parfois, ils s'échappent, improvisent mais ça reste sage et ils reviennent vite à l'original... Ensuite c'est Ludivine qui commence La vie en rose de Piaf rejointe par le piano...
Ils jouent ainsi un bon moment, très sagement. Une fois ils ont ensemble déliré sur la Marseillaise ce qui a fait beaucoup rire l'assistance qui scandait le rythme en tapant dans leurs mains.

Cette fois, Ludivine s'est mise face à Alex, devant la fenêtre. Parfois, ils se regardent intensément dans les yeux... pleins de désir. Aucun des deux n'ose se dire la signification de ce regard qu'ils devinent, tant ils pensent cela t

 

2ème partie


Ils roulent un moment en silence, chacun perdu dans ses pensées. Tous les deux sont émus de se retrouver ainsi dans l'intimité de la voiture. Chacun se demande comment amener la conversation, tout simplement comment la mener, quelle attitude avoir pour que le voyage se termine comme ils le rêvent l'un et l'autre : se serrer dans les bras l'un de l'autre et faire l'amour... Alex a très envie de tenir ce jeune corps de femme contre lui, de caresser ses petits seins entraperçus, ces longues cuisses fines qui sont toutes proches des siennes... Ludivine a envie de se blottir contre ce corps d'homme, de sentir son sexe en elle. Il est rassurant, il semble doux... Mais tous les deux pensent que c'est impossible. Trente ans de différence ! Aucun des deux ne veut choquer l'autre en le provoquant, en lui faisant des avances qui pourraient être mal prises. Ludivine ne veut pas qu'Alex la considère comme une traînée qui va avec le premier venu même s'il a le double d'âge. Alex ne veut pas que Ludivine prenne au premier degré la boutade de la maman de Coralie, qu'elle le prenne pour un obsédé et un insatisfait qui rêve sur les jeunes filles...

C'est finalement Alex qui rompt le silence :

- Il ne faut pas croire tout ce que dit la maman de Coralie.Quand elle dit que je suis un mangeur de femmes, un obsédé et tout ça, c'est pas tout à fait juste...
- J'ai bien compris que c'était une boutade. Mais il doit y avoir un peu de vrai quand même, non ?
- Bof !....
- Tu es marié ?
Alex reste en silence un moment. Que dire à cette toute jeune fille ? Finalement, l'obscurité qui gagne la voiture lui donne du courage.
- Tu veux que je te raconte mon histoire amoureuse ? Ok ! Mais à condition qu'après tu me racontes la tienne. D'accord ?
- Oh, tu sais la mienne... Je suis plus jeune et il n'y a pas grand chose à raconter. Mais d'accord !
- On se dit tout alors. Le jeu de la vérité...
Il rit. Mais il rit seul et un peu jaune. Histoire de se donner une contenance et paraître détaché.
- Je fais vite en passant les détails. Il y a donc eu la maman de Coralie, j'avais 15 ans. Avant j'ai eu quelques flirts : des baisers, se prendre par la main, parfois une main qui se posait sur un sein à travers le pull ou sur les fesses... Rien de plus. Elle, elle a été la première avec qui j'ai fait l'amour pour de vrai, dans un lit, nus tous les deux. Tous les deux nous l'avions voulu... C'était chez moi la première fois... Et puis d'autres fois, toujours en cachette... Une seule fois on a pu passer la nuit ensemble chez elle, pendant l'absence de ses parents. J'avais raconté je ne sais plus quoi à mes parents. Et puis les vacances sont arrivées et elle a déménagé. Alors on s'est perdu de vue... Et ça a été un vrai chagrin d'amour pour moi parce que je crois que je l'aimais vraiment, pas seulement ses seins et son cul ou faire l'amour avec elle... Elle, je ne sais pas ce qu'elle a ressenti et ce qu'elle éprouvait à mon égard. Je n'ai jamais osé le lui demander depuis qu'on s'est retrouvé... Après j'ai eu quelques autres filles mais c'était surtout pour faire l'amour, baiser... Des coups d'un soir, quoi !.
Et puis un jour j'ai rencontré une fille et on a eu le coup de foudre réciproque. On s'est marié vite, on avait 22 ans. On est resté ensemble pendant 10 ans et on s'est séparé. Faut dire que j'avais commencé à aller voir ailleurs de temps en temps. Et quand elle s'en est rendu compte, elle a fait pareil... Je ne pouvais pas lui en vouloir. A la fin, on passait chacun presque plus de temps dans les bras de quelqu'un d'autre que son conjoint ! Alors on s'est séparé. Ca allait bien, on ne pouvait pas avoir d'enfants. A cause de nous deux...
Et puis après j'ai vécu avec d'autres femmes. Pendant un an, trois mois, trois jours... Ca dépendait... Et puis des périodes où j'étais seul, plus ou moins longues. En ce moment, je suis seul depuis trois mois... Voilà, tu sais l'essentiel. A toi.
- Oh, moi !... Ca va être rapide. La première fois que j'ai fait l'amour, enfin, si on peut appeler ça comme ça, j'avais 15 ans et lui 16. Il était mignon, on s'aimait bien. Un jour on était parti se balader en vélo, on s'était arrêté au bord d'un petit ruisseau, l'herbe était douce... Très buccolique, tu vois ! On s'est embrassé. Il me tatait les seins. Il a glissé une main sous la jupe, je me suis laissée faire. J'avais envie de faire l'amour avec lui. Il l'a compris. Il m'a bousculée dans l'herbe, il a relevé ma jupe, enlevé... arraché plutôt, ma culotte, il m'a écarté les jambes, s'est débraguetté et hop !, directement dans le trou ! Sans préliminaire. Il m'a fait mal en me pénétrant, beaucoup plus mal en me déflorant et il a joui. Deux secondes, ça lui a pris. Il est resté sur moi une dizaine de secondes pour reprendre son souffle en m'écrasant de tout son poids, il s'est retiré et s'est reculotté ! Terminé. J'ai même pas vu sa quéquette !... J'en chialais de douleur, de honte et de déception. Il m'a demandé pourquoi je pleurais. Et il me dit que c'était super et que pour lui c'était la première fois qu'il faisait ça !... Je ne l'ai plus jamais revu après ou du moins je faisais tout pour l'éviter. Il se demandait pourquoi, le con !... Il m'a sérieusement dégoûtée des garçons.
La fois suivante, j'avais plus de 17 ans. Là, ça a été très différent. J'ai vraiment joui avec un garçon... Ca a duré plusieurs mois, on se voyait au moins une fois par semaine. Et puis on s'est perdu de vue. Et puis après, des coups d'un soir aussi, avec plus ou moins de bonheur, deux ou trois qui ont duré un peu plus... J'ai jamais habité avec un mec et je n'en ai pas envie pour le moment...
- Et maintenant ?
- Comme toi ! Célibataire.
- Ca te manque ?
Le cœur de Ludivine bondit. Peut-être un porte d'entrée ?
- Oui. J'ai envie d'un vrai homme qui me prenne dans ses bras et me fasse jouir toute la nuit.
Mais Alex ne saisit pas la perche.

- Et avec des filles, tu as été ?
Ludivine force son rire.
- Ah c'est bien un fantasme d'homme ça ! Voir deux femmes ensemble... Oui, et j'ai aimé. Voilà, tu sais tout.
- Raconte.
- Tu es bien curieux.
- On s'était dit qu'on se disait tout.
- Tu m'as tout dit, toi ?
- Presque...
- Presque... Bon ! Après tout c'est un bon souvenir alors je veux bien te raconter. J'avais 16 ans. Elle 25. C'était – c'est toujours d'ailleurs- ma tante. La petite sœur de mon père. Je l'aimais bien. Parce qu'elle était jeune, gaie, on avait les mêmes goûts en musique, ciné... Et j'adorais sa manière de s'habiller. Elle m'a invité à venir passer 8 jours de vacances chez elle à Paris. J'étais folle de joie. D'autant plus que je ne connaissais pas Paris.
Elle est venue me chercher à la gare en milieu d'après midi et nous avons été directement chez elle. Et elle m'explique qu'elle veut faire du shopping avec moi le lendemain mais il faut avant qu'elle fasse de la place dans son armoire et elle veut donc me faire essayer ses vêtements pour me les donner. Elle habitait un tout petit studio, je le savais, elle m'avait prévenue. On devrait dormir dans le même lit, un clic-clac qu'elle ferme tous les matins et ouvre tous les soirs. Un tout petit coin cuisine. Une cabine de douche vitrée dans un coin. Seuls les WC étaient dans une pièce à part... tout juste la place de s'y asseoir. Au 6ème étage avec vue imprenable sur les toits de Paris.

Nous avons passé le reste de l'après-midi à vider son armoire. J'étais en petite culotte et soutien gorge et j'essayais robes, jeans, shorts, chemisiers, tee-shirt, pull, vestes... On rigolait comme des petites folles. A la fin, j'avais une pile énorme par terre qu'elle me donnait. J'ai du acheter un grand sac le lendemain pour tout ramener chez moi. Quand on a eu fini, elle me dit quand même que j'avais des sous-vêtements ringards et qu'elle m'en achèterait le lendemain... Et elle me montre quelques uns des siens...
Et puis, elle a sorti un plan de Paris et on a fait le programme des jours suivants : les grands magasins, le Louvre, bien sûr, Notre Dame et tout le reste... On est descendu manger dans un petit restaurant chinois en bas de chez elle...
Et quand on est remonté, les choses sérieuses ont commencé et j'avoue qu'au début j'étais dans mes petits souliers... Elle me dit qu'elle va prendre sa douche. Et elle commence à se déshabiller devant moi... C'est vrai qu'il n'y avait pas d'autre place et de toute façon la douche est à la vue de tout le monde ! Dieu que je l'ai trouvée belle, nue. J'étais gênée mais je la regardais... Ses seins... Ses fesses... ses longues cuisses... Et son sexe parfaitement épilé. Pendant qu'elle se douchait, je faisais semblant de regarder la carte de Paris mais je n'en perdais pas une miette...
Et puis elle est sortie, s'est essuyée... Et m'a dit "A ton tour !"... Ouh la la ! J'avais pas envie... J'étais gênée. Pas l'habitude de me mettre nue comme ça devant quelqu'un... Mais bon, fallait bien y aller. Et puis j'étais assez fière de mon corps... Mais quand même. Je me suis déshabillée en lui tournant le dos... De temps en temps, je la regardais, elle ne s'occupait absolument pas de moi. Toujours nue, elle était en train d'ouvrir le lit...
Quand j'ai eu fini, je me suis retrouvée face à elle. Toujours nue. Assise sur une chaise, jambes allongées et écartées... J'avais pleine vue sur son son sexe... Et elle me regardait. "T'es pas mal comme fille" qu'elle me dit en rigolant. "Mais t'as gardé ta foufoune... T'as pas envie que je te la rase... Regarde-moi... Je t'assure, on est mieux, plus à l'aise..."... J'ai hésité mais elle était un peu insistante et je me suis laissée faire sans que ça me déplaise vraiment... Elle m'a rasée. Je t'avoue que j'ai eu un certain plaisir quand elle a posé sa main sur mon sexe pour raser entre mes lèvres et le haut de mes cuisses...
Et puis on a été se coucher. Elle m'a empêchée de prendre ma chemise de nuit... "Je dors toujours nue, tu vas voir, on dort mieux..." En plus, il faisait chaud... Quand la lumière a été éteinte, on était toutes les deux sur le dos. Elle me demande si j'ai déjà fait l'amour avec un mec... Je lui raconte ce que je t'ai raconté tout à l'heure, c'était mon expérience unique à l'époque. Elle me demande alors si je me caresse. Je me sens rougir dans l'obscurité mais lui dit oui. Ce qui était vrai... et l'est toujours d'ailleurs. Et elle me dit qu'elle se masturbe tous les soirs avant de dormir. Et elle ajoute "Tu vas voir, sans poils, c'est beaucoup mieux...". Et je la sens qui commence à se caresser. Alors timidement j'ai glissé ma main vers mon sexe et j'ai commencé aussi à me caresser... On s'est caressé comme ça, côte à côte, sans s'occuper de l'autre.... De temps en temps, nos cuisses se frôlaient... On a joui presqu'ensemble. Quand on a eu fini, elle a pris la main avec laquelle je m'étais faite jouir, elle l'a sentie et léchée... Et elle m'a serrée contre elle, nos seins se frôlant, elle me caressait le dos, le haut des fesses... J'étais bien mais n'osais pas lui rendre ses caresses. Et je me suis endormie ainsi.
Quand je me suis réveillée le lendemain, elle était déjà debout en train de préparer le petit déjeuner. Et on n'a pas reparlé de tout ça... Pas un geste équivoque dans la journée... Quand on s'est couchée le soir, nues bien sûr, elle me demande si j'ai déjà fait l'amour avec une autre fille. Et elle me demande si j'ai envie d'essayer... J'attendais cela. J'ai dit un grand oui... Et elle a commencé à me caresser... J'étais timide au début mais j'ai fini par oser aussi... Et ça a été sublîme !... On a essayé plein de positions, dessus, dessous, tête-bêche, en ciseaux... On se caressait avec nos mains, nos bouches, nos sexes, nos seins... Et ainsi tous les soirs...

Ludivine se tait.
- Et bien !... Je sens que tu as aimé. Et après, tu as eu d'autres aventures féminines ? Et ta tante, tu l'as revue ?
- Oui, je l'ai revue. Mais il ne s'est rien passé. J'avais des mecs et elle... elle s'est mariée. Sinon, aucune autre fille... Si ça se présente, je verrais...

Le silence s'installe dans la voiture. Ils approchent de Tours et ils sentent l'un et l'autre que se rapproche l'heure de la séparation... Chacun avec son envie qu'il n'ose avouer à l'autre.
- Tu es attendue ce soir, Ludivine ?
La voix d'Alex est éraillée. Il a parlé tout bas comme s'il ne voulait pas qu'elle entende... Ludivine avale sa salive avant de répondre par la négative.
- Ludivine...
Silence.
- Oui ?
- Je... Non... Si... J'ai très envie de faire l'amour avec toi... Non, je n'aurai pas du te dire ça. Tu vas me juger, me traiter de salaud... Non, je n'ai rien dit.
Il se force à rire.
- Depuis le début, je te l'ai dit. Avec ton saxo... Tu me troubles... Tu me fais dire n'importe quoi...

- Parce que tu n'as pas envie ?
- Non... Si... Bien sûr... Comme tous les hommes quand ils voient une belle femme comme toi. Et tous les vieux de mon âge avec une jeune midinette bien foutue...
- Parce que moi j'ai envie aussi.
La voix de Ludivine est très posée, très calme.
- Tu es sûre ?
- Oui !
- Mais je suis trop vieux pour toi ! Trente ans !...
- Ah bon ? Alors je ne veux plus...
- Si...
- Faut savoir !...
Ils rient de bon cœur.
- On va chez moi alors ? On y est dans dix minutes...
- Où tu veux...
- J'ai un piano. Tu prendras ton saxo !

Ils se font face au milieu du grand séjour, debout sur l'épais tapis, les bras le long de leur corps. Ludivine a été agréablement surprise par le dépouillement de cette salle. Un piano à queue dans un coin. Un grand canapé en face. Une table ronde avec quatre chaises dans un autre coin. Murs blancs avec quelques gravures liées à la musique. Trois petits guéridons sur lesquels sont posées des lampes qu'Alex s'est empressé d'allumer en entrant. Une étagère avec quelques livres. Et ce grand espace au milieu.

Ils se regardent intensément. Ni l'un ni l'autre ne veut donner l'impression de se précipiter comme un rapace sur sa proie. Ils sont tout en retenue. Chacun pense à sa chance que l'autre veuille de lui, attende de lui de la jouissance partagée. Ils repensent l'un et l'autre à ce qu'ils se sont dit depuis qu'ils se connaissent, à toute cette sensualité partagée, à ces confidences murmurées... Comment ont-ils osé aller aussi loin avec cette personne qu'ils connaissent à peine mais ont cependant l'impression de connaître dans la plus profonde intimité. Ils ne le regrettent pas bien sûr puisqu'ils sont là, face à face, plein de désir et sachant l'autre également plein de désir. Et ils savent que dans un instant...

D'un même mouvement, ils s'approchent l'un de l'autre et, enfin, s'enlacent. Enfin le corps désiré contre le sien. Enfin ces bras qui se referment sur soi. Tout de suite leurs lèvres se collent, s'ouvrent et commence la danse des langues tantôt dans une bouche, tantôt dans l'autre... Elles se caressent, s'enroulent... Elles miment le coït tant attendu, tant espéré...
Commence aussi la danse des mains qui glissent le long du corps collé au sien. Elles explorent, contournent, empoignent les formes désirées : les seins, les fesses, les épaules, les bras... Sans trop attendre, Alex descend la fermeture éclair de la robe dans le dos de Ludivine. Il écarte les deux pans de tissus et s'attarde à dégrafer le soutien-gorge... Il s'écarte pour laisser les deux vêtements glisser vers le sol. Adeline s'écarte aussi pour accompagner le mouvement. Dans le même geste, elle fait glisser sa culotte le long de ses jambes.
Alex ne perd pas de temps et ouvre sa chemise. Se redressant, la jeune femme ouvre le ceinturon de l'homme, descend le zip et fait glisser ensemble vers le bas pantalon et shorty. Lâché par l'élastique le sexe tendu jaillit comme mu par un ressor et claque contre le ventre.

Les voilà de nouveau face à face. Nus. Ils se regardent intensément... Alex est fasciné par la finesse du corps de la jeune fille, par la taille et la forme de ses seins, par ses longues cuisses, par son pubis parfaitement épilé. Il a une pensé pour la tante de Paris ! Ludivine est tout autant fascinée par le corps de l'homme : ses épaules puissantes, sa poitrine velue, son ventre plat, ses cuisses musclées. Et ce sexe dressé...

De nouveau ils se collent l'un à l'autre, s'enlacent. Leurs lèvres se soudent encore. Recommence la danse des langues et des mains.
Ludivine ondule du bassin pour faire rouler le vit coincé entre leurs deux ventres. Elle caresse les biceps de l'homme qui l'étreint... Elle caresse la toison de sa poitrine de la pointe de ses seins... Alex est émerveillé de tenir un tel corps entre ses bras. Il avait oublié la douceur et la souplesse d'une peau jeune, la fermeté des jeunes seins, des jeunes fesses... Il est surpris qu'un tel corps lui soit ainsi offert, qu'une si jeune femme ait envie de son vieux corps...
Doucement, sans lâcher ses lèvres des siennes, il la pousse vers le canapé. Il la fait asooir, lui écarte doucement les jambes et se met à genoux par terre entre elle. Il glisse sa main sous les fesses rondes, sous les cuisses longues et il plonge son visage vers ce sexe ouvert et humide qui s'offre à lui. Il le lèche, l'embrasse , le lappe... De la langue, des lèvres, il titille le clitoris qu'il a trouvé sans difficulté... Sa langue pénètre autant qu'elle peut entre les lèvres. Ludivine se laisse faire, accepte cette caresse, cherche toutes les sensations qu'elle provoque au fond de son corps. Elle se contente de caresser la tête et la nuque de l'homme. Elle est gagnée par une douce chaleur... Une onde de plaisir la gagne... Alex la pénètre d'un doigt, tout en continuant de la sucer... Le doigt va et vient entre ses muqueuses. L'autre main court sur son corps, de sa cuisse à son sein... Elle fait bouger son bassin allant à la rencontre des caresses prodiguées...
Elle respire de plus en plus fort... Elle ne pense à rien d'autre qu'à son plaisir qui monte, qui la remplit... Elle se raidit, elle serre le corps d'Alex entre ses cuisses... La bise devient tempête, ouragan puis c'est l'explosion qui l'électrise tout entière... Orgasme puissant, violent qui lui fait lâcher un petit cri...

Lorsqu'elle a retrouvé son souffle, Alex dresse son visage vers elle. Elle se penche vers lui et ils échangent un profond baiser. Elle retrouve dans la salive d'Alex le goût de sa cyprine, sur son visage, sa propre odeur... Elle le tire par l'épaule, lui faisant ainsi comprendre qu'elle veut qu'il se remette à sa hauteur... Alors Alex se redresse, s'asseoit tout contre elle et la prend dans ses bras... Il lui caresse les épaules, ses petits seins pointus, son ventre et glisse la main vers son sexe mais elle ne se laisse pas faire cette fois. Elle veut lui rendre le plaisir reçu...

Elle se met à genoux tout contre lui sur le canapé, saisit d'une main l'objet tant désiré, le phallus gorgé de désir... Elle le caresse, de haut en bas, de bas en haut... Elle aime en sentir l'épaisseur, la fermeté au creux de sa main. Elle dégage le gland en tirant la peau vers le bas et se penche en avant pour embrasser le bout ainsi dégagé avant de le prendre en bouche... Cette fois c'est Alex qui se laisse faire. Il se câle au fond du canapé, écarte les jambes pour qu'elle puisse aussi lui caresser testicules et périné... Et il lui caresse le dos, les fesses d'une main, les seins de l'autre...
Ludivine suce, tète, lèche le sexe... Elle n'en prend que le bout dans sa bouche ou alors le prend presque tout entier... Tout en jouant avec sa bouche, sa main continue à aller et venir le long de la hampe, variant l'inntensité, le rythme, l'amplitude de sa caresse...
A son tour, Alex sent le plaisir monter en lui. La jeune fille est experte en fellation... Mais il ne veut pas jouir ainsi dans sa bouche. Il veut encore faire durer le plaisir. Alors doucement il la repousse, la fait s'asseoir à califourchon sur ses cuisses...

- Prends-moi !... Pénètre-moi !...
le conjure Ludivine en prenant de nouveau son sexe en main et en essayant de le faire pénétrer entre ses lèvres.
- Non. Pas encore. On a le temps... Reste ainsi, tout contre moi. On est bien...
Et il la plaque contre lui, sa tête sur son épaule. Il lui caresse le dos, les fesses... Il aime sentir ses seins contre sa poitrine... Il aime sentir l'humidité et la chaleur du jeune sexe féminin contre son vit tellement gonflé de désir... Il sait que s'il la pénètre maintenant, il jouira immédiatement... Mais non, pas encore !...
Il fait pénétrer un doigt à l'entrée de l'anus de la jeune fille rendu ouvert par sa position, jambes écartées... Doucement il l'enfonce veillant à ne pas lui faire de mal... Lorsqu'il sent que la jeune fille se crispe, il arrête la progression, attendant que les tissus soient habitué à sa présence. Puis il reprend sa progression...
Quand il est au plus profond qu'il peut, il glisse son autre main entre leurs deux corps et en la contorsionnant il la pénètre dans le con avec deux doigts. Ludivine se raidit de nouveau mais cette fois ce n'est pas parce qu'elle a mal mais parce qu'elle retrouve le plaisir qui n'était pas parti bien loin...

Les deux mains s'agitent en elle... Ludivine reçoit... Elle sent comme des décharges électriques dans tout son corps. Elle a entouré le cou d'Alex de ses deux bras et a posé sa tête dans le creux de son épaule... Elle est attentive aux mouvements des mains, des doigts, en elle... De temps en temps elle se crispe... Elle se laisse aller... Totalement livrée...

Mais bientôt, elle n'en peut plus... Elle veut précipiter l'explosion qu'elle sent arriver... Elle s'agite, perd toute contenance... Et l'orgasme arrive, de nouveau puissant, violent... Un tsunami qui emporte tout sur son passage...


Elle est épuisée quand Alex la fait bouger... Il s'allonge tout le long du canapé et la fait se mettre à plat ventre sur lui... Cette fois, elle veut sentir son sexe en elle... Elle soulève légèrement ses hanches, prends le sexe de l'homme sous elle et doucement se l'enfonce dans le con... Elle se fait glisser vers le bas jusqu'à l'avoir entièrement en elle. Il entre sans aucune difficulté ni à-coup tant elle est lubrifiée de désir...
- Ne bouge plus... On est bien...
- Oui...
Et elle pose sa tête sur la poitrine d'Alex. Lui, ses mains sur ses fesses...
- Ta,ta-ta-ta,ta,ta-ta-ta...
Ils rient doucement ensemble...
- Tu es délicieuse, ma chérie !
- Toi aussi...
- C'était bien cet après midi ton saxo et mon piano... Mais c'est encore mieux ainsi, non ?
- C'était comment au moment où tu jouissais déjà ?
Il rit.
- Je ne sais plus... Il faut que je retrouve...
Et il commence à soulever les reins, à faire des va-et-vient... Ludivine s'accorde à ses mouvements... Doucement, ils ondulent du bassin, attentifs aux frottements de leurs sexes... Ludivine aime sentir ce phallus écarter ses chairs, la remplir, chatouiller les zones sensibles... Alex apprécie de sentir son sexe ainsi emprisonné dans la gangue de chair, serré dans ce fourreau qui s'adapte à sa forme et en caresse chaque millimètre carré...
Elle se soulève légèrement sur les coudes pour que la pointe de ses seins effleure la poitrine de son partenaire... Lui a posé ses deux mains sur les deux fesses rebondies... Doucement, il les caresse, les malaxe...
Dans leurs mouvements, ils se complètent, ils s'harmonisent, parfaitement à l'unisson... A la recherche du plaisir. Le sien et celui de l'autre. Le plaisir de l'autre est là où est le sien... Ils le sentent, s'accordent... Comme deux instruments dans un orchestre... Comme un piano et un saxo...

Alex sent qu'il approche de ce moment où il ne pourra plus rien maîtriser, de ce point de non retour où il ne pourra plus rien faire pour retenir d'orgasme, le flot de sperme jaillissant du fond de lui, décuplé à force de désir, d'attente, d'émotion de tenir un si jeune et si parfait corps entre ses bras... Il voudrait que plus rien ne bouge. Prolonger cet instant... Il le signifie à sa compagne en appuyant fortement sur ses fesses. Ludivine comprend le message, ne bouge plus... Mais son intérieur reste en émoi, elle ne peut maîtriser le frémissement de ses muqueuses, le mouvement réflexe de son sexe...

Un simple petit battement de son cœur répercuté là où est centré toute ton attention, toute sa tension, devient une caresse fatale sur le vit d'Alex... Sans qu'il n'y puisse rien, il sent son sexe gonfler et c'est l'orgasme, l'orage... en flots, en saccades...
Ludivine était aussi au bord du précipice et tout naturellement à son tour elle sombre dans cet orgasme... Ils se serrent encore plus l'un contre l'autre, ne veulent plus faire qu'un... On appelle cette jouissance extrême "la petite mort". Effectivement, tous les deux ont le sentiments de planer au dessus de leurs corps, d'être complètement ailleurs, dans un autre monde...

Lorsqu'ils ont repris leur souffle, Alex attrape une serviette dans son sac qui est posé à côté du canapé. Ils essuient la sueur, le sperme, la cyprine... Puis il se lève, entraînant Ludivine, va vers le piano, sort le saxo de sa malette et le tend à la jeune fille et s'asseoit sur le tabouret... Ses doigts commencent à glisser sur le clavier... Quelques notes, sans beaucoup de liens entre elles...

C'est Ludivine qui, après avoir chauffé son instrument, se lance dans une improvisation. Alex la rejoint. Les notes s'enroulent, saxo et piano sont accordés... L'air est très sensuel. L'un et l'autre exprime par sa musique ses émotions du moment, son sentiment, son bonheur...
Ludivine ne tient pas en place. Elle se plante devant Alex, jambes écartées, lui offrant toute la splendeur de sa nudité... Puis elle va tourner autour de son tabouret, effleure son corps de ses fesses, de son pubis qu'elle pointe en avant, de ses cuisses qu'elle relève... Lorsqu'elle est proche de lui, Alex ne joue plus qu'avec une main, caressant de l'autre le jeune corps contre lui, ses cuisses, ses fesses, ses seins... Sa main glisse entre les cuisses... Mais Ludivine est repartie...
Leur musique, la danse de la jeune femme éveillent de nouveau leur sens. Le sexe d'Alex a retrouvé sa superbe, dressé, raide, contre son ventre. Ludivine s'en rend compte. Tenant toujours son instrument, elle se faufile entre le piano et le corps d'Alex et s'asseoit à califourchon sur le haut de ses cuisses en prenant soin d'introduire le sexe mâle dans le sien. Et, passant les bras autour des épaules de l'homme, elle reprend au saxo sa mélodie, l'instrument dans le dos d'Alex. D'abord surpris, celui-ci passe ses mains de part et d'autre du buste de la fille et à son tour il reprend son jeu sur les touches d'ivoire. A l'aveugle...
Es-ce la musique ainsi jouée qui fait monter le plaisir ou le plaisir qui monte qui inspire la musique ? Qu'importe ! Les deux sans doute... Comme eux, la musique devient plus haletante, de plus en plus pleine de sensualité... Mais ils sont toujours en parfait accord tant dans le choix de leurs accords, de leurs arpèges que dans leur recherche du plaisir offfert et reçu...
Saxo et piano sont montés tout en haut de la gamme, ils jouent fortissimo, ils délirent sur deux seules notes... Nouvel orgasme, puissant, ravageur, épuisant...

Silence. Retrouver son souffle... Ludivine pose délicatement son saxo sur le sol. Et ils s'étreignent. En restant toujours imbriqué en elle, Alex se lève. Elle enserre sa taillle de ses jambes. Il la maintient sous les fesses. Il va au milieu de la salle et, délicatement, sans rien perdre de leur étreinte, ils s'allongent tous les deux, enlacés, sur l'épaisse moquette.
Toute la nuit, ils feront la musique, il joueront de l'amour...

 

Epilogue

Pendant de longs mois, il se reverront ainsi au moins une fois par semaine. Ils passeront de nombreuses après midi et nuits à faire vibrer leurs corps et leurs instruments. Chaque fois, ils joueront leur musique éveilleuse des sens, charnelle, sensuelle, jouissive. Chaque fois, ils feront plusieurs fois l'amour avec leurs corps ou avec leurs instruments ou avec les deux en même temps..

Tous les deux sont invités séparément -personne n'a pu deviner la relation forte qui s'est bâtie entre eux- pour fêter les 25 ans de Coralie. Quand on leur demande, à la fin du repas, de jouer ensemble, tous les deux refusent poliment sous des prétextes que les autres ne comprennent pas.
Leur musique a tellement de signification pour eux deux, qu'ils ne peuvent la jouer ainsi en public. Ce serait comme s'ils se mettaient nus devant tout le monde pour faire publiquement l'amour...

 

 

 

22 novembre 2021

Pour le plaisir des sens

et notre plaisir des yeux !

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18 novembre 2021

Insomnie...

 

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Je ne dors plus... déjà ou encore...
La nuit est encore longue... Tant mieux... à condition de retrouver le sommeil...
Souci de travail... de famille... La pensée vagabonde...
Je tends le bras... Attrape mon MP3...
La trompette de Miles Davis dans la nuit... Beau...
Instinctivement ma main glisse le long de mon corps nu
se saisit de mon sexe au repos entre mes cuisses légèrement ouvertes,
joue avec sans m'en rendre compte,
le fait rouler, le triture en pensant à autre chose...
Le bout de chair flasque, mécaniquement, devient barre solide et dressée...
Premier frisson ressemblant à du plaisir...
Bifurcation de la pensée qui devient centrée sur cette raideur...

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Ma main va et vient le long de la hampe,
enveloppe le gland...
L'autre vient à la rescousse...
Montée du plaisir...
Je pense à toi, à tes derniers écrits
Où tu me racontes tes caresses solitaires,
aux photos que tu as bien voulu m'envoyer...
J'imagine un moment de rencontre.
Tu as accepté que je te photographie...
Petit à petit nous te déshabillons...
Du pied, je rejette la couette.
J'enduie de salive pouce, index et majeur de ma main droite
et m'en caresse doucement le gland découvert, gonflé.
Ta bouche sur mon sexe.
Mon autre main continue à caresser mon vit
de la racine à l'extrémité...

Dans mon rêve, je retire doucement ta dernière protection,
ta petite culotte exposant ainsi ton sexe. Nu.
Je suis prêt à exploser...
Je serre mon phallus. Le tire vers l'arrière.
Me retenir. Faire durer. Penser à autre chose...
Un peu de repos. Et je reprends ma caresse.
J'imagine tes seins. tes fesses. Tes cuisses...
Dans mon imagination, coquine, tu te colles à moi.
Je te prends à pleines mains...
Mes doigts écartent tes lèvres humides...
Tes mains s'en mêlent...

 

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Je ne peux plus me retenir. Je franchis le point de non retour.
Jouissance. Le sperme en cascade sur ma poitrine...
J'ai plaisir à l'étaler sur tout mon corps.
Maintenant, chercher le sommeil...
Toujours la trompette de Miles Davis dans la nuit...

2 novembre 2021

Recherche de plaisir

 

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