Transport en commun
Une nouvelle nouvelle de Anna Galore extrait de "J'ai encore très envie"...
Déjà
une heure que le TGV était à l’arrêt au milieu de nulle part.
Les chutes de neige
exceptionnelles
de ce mois d’avril avaient surpris tout le monde. L’ambiance à
bord restait
calme,
les gens étaient résignés. Avec ce qui tombait dehors, tout le
monde comprenait
qu’il
n’y avait pas grand-chose à faire d’autre qu’attendre et
prendre son mal en patience.
Le
contrôleur avait annoncé un peu plus tôt que les travaux de
déneigement étaient en
cours
et que l’arrêt n’allait plus durer très longtemps.
J’étais
assise à la dernière rangée de la voiture 8, complètement en bout
de train. Ma
voisine
de droite, une jeune femme très joliment habillée, somnolait, la
tête appuyée contre
la
fenêtre. Elle s’était partiellement recouverte de son manteau.
Elle
a gémi doucement. Je l’ai regardée. Sous ses paupières fermées,
ses yeux
bougeaient
rapidement. Elle rêvait. Elle s’est retournée dans son sommeil,
son visage lisse
et
régulier me faisait face désormais.
Un
autre petit gémissement. Je me suis demandé si elle faisait un
cauchemar. Non, au
contraire,
ça avait l’air plutôt agréable. Les joues rosissantes, elle se
mordillait les lèvres.
J’ai
baissé les yeux vers ses hanches. Un mouvement furtif déformait le
manteau par
saccades.
Elle était en train de se caresser.
Je
ne suis pas lesbienne, mais j’ai trouvé plutôt excitant de
surprendre ce moment.
Amusant
aussi, bien sûr, mais excitant. Là, juste à côté de moi, cette
fille se masturbait en
toute
tranquillité, tournée vers moi, comme si elle m’offrait son
plaisir. J’ai senti que je
mouillais.
J’ai
jeté un coup d’oeil au reste de la rame. Sans surprise, personne
ne s’intéressait à
nous.
Dehors, la neige ne tombait plus. Le train restait complètement
immobile. Après tout,
pourquoi
pas…
J’ai
mis en place ma veste comme pour me préparer à dormir aussi et je
me suis
tournée
vers ma voisine. Nos visages n’étaient plus qu’à quelques
centimètres l’un de
l’autre.
J’ai descendu la main gauche vers mon jean, défait le bouton,
baissé doucement le
zip
et j’ai commencé à titiller mon clitoris. J’ai fermé les yeux.
Comme
si j’en avais donné le signal, le train s’est remis lentement en
route. Ce
n’était
pas plus mal, le bruit couvrirait les sons qui risquaient de nous
échapper. Le plaisir
montait
doucement, j’étais de plus en plus trempée. En me tortillant un
peu, j’ai carrément
repoussé
mon jean sur les cuisses pour être plus à l’aise. Sous nos
couvertures de fortune,
ma
main droite a effleuré par hasard l’une des jambes de ma voisine.
Cela ne semblait pas
la
gêner, je l’ai laissée au contact. Elle portait des bas sous sa
jupe, je sentais la bande
élastique.
C’était vraiment tentant. Lentement, j’ai remonté la main
jusqu’à sentir sa peau
nue
et chaude. L’orgasme m’a fait divinement trembler. J’ai enfoncé
deux doigts dans mon
vagin
pour décupler les sensations.
J’ai
entrouvert les yeux. Elle me regardait. Pas du tout gênée. Elle
souriait. Je lui ai
souri
en retour. Nos fronts se sont touchés. Nous aurions pu être deux
copines qui
somnolaient
l’une contre l’autre, dans une complicité innocente.
Sauf
que, sous nos manteaux, une autre scène se jouait.
Elle
a légèrement bougé le bassin pour que ma main sur le haut de sa
cuisse se
rapproche
de son aine. Ses doigts ont effleuré les miens, provoquant de
délicieux
picotements,
puis ont suivi mon avant-bras et atteint mon ventre. Dans un murmure,
elle a
articulé
: « Encore … »
J’avais
déjà eu une expérience homosexuelle quand j’étais ado. Avec ma
meilleure
amie
de l’époque, alors que nous avions à peine treize ans, nous nous
étions amusées à
nous
tripoter maladroitement, une fois où nous prenions un bain à deux,
en nous marrant
comme
des folles.
Là,
ce n’était plus du tout la même chose. Cette nana était une
parfaite inconnue,
nous
étions dans un train bourré de monde, chacune de nous touchait
l’autre de façon plus
qu’intime,
nos chattes étaient en nage et nous savions exactement ce que nous
étions en
train
de faire.
C’était
mille fois plus fort.
La
masturbation, c’est sympa. Se faire toucher par quelqu’un
d’autre, c’est mieux. Et
dans
ces circonstances, c’était carrément explosif.
J’étais
très amoureuse de mon mec et je savais qu’il m’attendait à
l’arrivée. Je
n’éprouvais
pourtant aucun embarras, aucune culpabilité. Je n’avais pas la
sensation de le
tromper.
Ce qui était en train de se passer se situait dans une sphère
différente, justement
parce
que ce n’était pas avec un autre mec que je m’apprêtais à
m’envoyer à nouveau en
l’air,
mais avec une femme.
En
fait, j’étais même certaine que mon chéri trouverait ça très
excitant quand je lui
raconterais,
ce que j’avais bien l’intention de faire à un moment ou un
autre, ne serait-ce
que
pour pimenter ses fantasmes. Il m’avait dit une fois que ça ne le
gênerait pas si ça
arrivait
parce que lui non plus ne considèrerait pas cela comme une
infidélité. Et pourtant,
il
était plutôt du genre possessif. Mais sa jalousie ne concernait que
les autres hommes, pas
les
femmes.
J’ai
posé doucement les doigts sur son entrejambe en même temps qu’elle
le faisait
sur
le mien. Nos doigts exploraient toute l’étendue de nos sexes,
parcourant chaque
millimètre
de peau, pénétrant tout ce qui pouvait l’être. Oh Dieu, que
c’était fort ! Je ne
sais
pas comment j’ai fait pour ne pas crier. Elle aussi se mordait les
lèvres. D’une certaine
façon,
ça me rassurait de voir qu’elle semblait découvrir autant que moi
l’intensité de ce
que
nous ressentions. Instinctivement, nous nous sommes encore plus
rapprochées, joue
contre
joue, têtes posées sur les épaules. Bassins collés, mains
fébriles. Respirations
haletantes,
mais étouffées dans les replis des vêtements où nos bouches se
perdaient.
Le
deuxième orgasme est venu très vite. Mon coeur battait à tout
rompre, se mêlant
au
solo de percussions du train lancé à pleine vitesse.
Aucune
raison d’en rester là. Nous avons repris nos caresses.
J’ai
machinalement jeté un coup d’oeil vers la cabine. À quatre
rangées, face à nous,
un
type en costard-cravate nous fixait. Il s’est penché vers son
collègue et lui a dit quelque
chose
à l’oreille. L’autre s’est mis à nous fixer aussi. Mon amante
éphémère s’en est rendu
compte
aussi.
Sans
les quitter des yeux, elle a tourné son visage vers moi et a
commencé à
m’embrasser
les lèvres. Je les ai entrouvertes et j’ai glissé ma langue dans
sa bouche. La
sensation
était électrique, fabuleuse, inégalable.
Les
mecs avaient l’air hallucinés. Ils devaient bander ferme. Après
tout, s’ils
trouvaient
ça si excitant, rien ne les empêchait de se palucher entre eux.
Qu’est-ce qui les
retenait
de le faire ? Juste une petite branlette réciproque entre potes, ça
se fait, non ? Non,
visiblement
pas. Pas entre hétéros, en tout cas.
C’est
marrant, les hommes, quand même. Ils voient deux filles se donner du
plaisir,
ça
les excite. Ils voient deux gays faire pareil, ça les dégoûte, du
moins pour la plupart.
C’est
quoi, la différence ? Il faudrait que je pose la question à mon
chéri un de ces jours.
Un
TGV lancé à pleine vitesse a croisé le nôtre avec fracas au
moment précis où
nous
avons eu un troisième orgasme, presque douloureux tellement il était
fort.
Nous
sommes restées un bon moment sans plus bouger, pantelantes, les
joues en feu,
les
yeux dans les yeux.
Quand
j’ai regardé à nouveau vers les deux voyeurs, l’un d’entre
eux n’était plus là.
Peut-être
s’était-il barré à la voiture-bar pour se rafraichir les idées.
L’autre regardait
fixement
vers la fenêtre. J’ai senti qu’il venait tout juste de prendre
cette pose ridicule
parce
qu’il m’avait vu tourner la tête vers lui.
Ma
compagne a fait une drôle d’expression. Elle voyait quelque chose
par-dessus
mon
épaule. Je me suis tournée.
L’autre
mec était assis là, sur le siège de l’autre côté du couloir.
Il avait posé sa veste
sur
son pantalon et il se masturbait énergiquement en nous fixant.
Nous
nous sommes regardées et nous avons éclaté de rire. Puis nous nous
sommes
mises
à le scruter délibérément, comme au spectacle, avec des sourires
narquois.
Le
visage grimaçant, le souffle court, il s’activait de plus en plus
fort. Et tout à coup,
il
a fait un « oh » bref et a été parcouru de secousses éloquentes.
Très bien et maintenant, il
allait
faire comment, après en avoir mis partout ?
Monsieur
ne manquait pas de ressources. D’un geste lent et théâtral pour
qu’on
profite
bien du spectacle, il a soulevé sa veste. Son pénis encore bien
ferme se dressait à la
verticale.
Une capote enserrait le gland et pendouillait, pleine de sperme. Il
l’a retirée
délicatement,
a fait un noeud à l’extrémité ouverte et l’a jetée dans la
petite poubelle sous la
tablette.
Puis il a remis son pantalon en place et nous a adressé un coup de
menton
interrogateur.
Nous lui avons répondu par une moue admirative et avons fait mine
d’applaudir.
Il nous a saluées d’une petite courbette, s’est levé et a
regagné sa place près de
son
collègue moins hardi.
Nous
sommes restées enlacées jusqu’à l’arrivée, une vingtaine de
minutes plus tard.
Nous
nous sommes embrassées une dernière fois quand le train s’est
arrêté et nous nous
sommes
mises dans la petite file qui attendait de sortir en nous tenant par
la main. Nous ne
nous
sommes lâchées que lorsque la porte s’est ouverte.
Sur
le quai, j’ai sauté au cou de mon chéri et elle à celui du sien,
échangeant de longs
baisers
passionnés. C’était drôle de nous retrouver côte à côte et,
d’une certaine manière,
ensemble
à nouveau, encore une fois.
Les
deux mateurs en costard-cravate sont passés devant nous avec un air
partagé, migoguenard
mi-décontenancé.
Ils ne savaient plus trop dans quelle catégorie nous classer,
sans
doute. Au moins le plus désinhibé avait-il pris son pied grâce à
nous. L’autre
attendrait
probablement d’être enfin dans un lieu plus tranquille pour se
libérer à son tour.
Peut-être
même qu’il en ferait bénéficier sa compagne.
En
repartant avec nos hommes au bras, nous avions toutes les deux
fermement en
tête
de finir cette merveilleuse journée par une belle partie de sexe.
Mais cette fois,
chacune
de notre côté, avec nos conjoints respectifs, histoire de leur
faire profiter de notre
excitation.
Loin d’être assouvie, elle était démultipliée par le souvenir
que nous laissait
notre
expérience extraordinaire.
J’ai
revu Léa bien plus tard, dans une soirée chez des amis communs.
Comme quoi,
il
était écrit que nous finirions tôt ou tard par nous rencontrer.
C’est à cette occasion que
j’ai
su comment elle s’appelait. Nous étions tellement heureuses de
nous retrouver ! Bien
sûr,
nous avons fait comme si nous nous voyions pour la première fois.
La
fête a été mémorable.
Mais
c’est une autre histoire.
Vivre son fantasme - 4 et fin : feu d'artifice
Réédition
Je me redresse, me retourne, me glisse entre ses deux jambes.
Prenant appui sur mes bras et mes genoux,
je veux éviter le contact de Son corps avec le mien.
Je présente mon sexe vers l'entrée du sien.
J'établis le contact, tout doucement,
entre mon sexe et le sien
et me retire aussitôt…
Et je reviens, m'enfonçant un peu plus.
Elle sursaute sous la caresse
mais de nouveau je me retire…
Nouvel assaut, nouveau frisson, nouveau soupir…
Mon gland est presqu'entièrement entré !
Retrait. Retour encore un peu plus…
Je reste à l'entrée, mon gland y est tout entier…
Quelques rapides va et vient,
juste du petit bout, tout près à ressortir…
Et je me retire…Elle proteste…
"Arrête ! Viens en moi !"
Je suis près d'exploser mais je veux encore jouer
avec sa patience, avec son attente.
Je remonte vers elle,
lui prends la tête et présente mon sexe
à l'entrée de sa bouche…
"Goutte ta liqueur dont mon sexe est imprégné".
Elle happe mon vit,
le fait rouler dans sa bouche,
en titille le bout du bout de la langue,
l'aspire, le tête…
Cette caresse experte me fait tourner la tête.
Je sens que je vais lâcher,
que je ne vais pouvoir plus rien retenir…
Alors, vite, je me re-glisse entre ses cuisses
et je la pénètre, le plus profond que je peux…
Ensemble nous haletons, nous soupirons.
Elle donne des coups de reins.
Mais point n'est besoin de beaucoup s'agiter.
La coupe est pleine. Tout va céder…
Et je jouis profondément, intensément
en longues et violentes contractions
de toute ma verge,
en longues et violentes et nombreuses saccades.
Et à son tour, une nouvelle fois,
elle geint, elle gémit, elle crie
elle jouit.
Nous nous embrassons à pleines langues.
Nous nous relâchons…
Et je la détache avant que nous nous enlacions
et que nous nous assoupissions.
Vivre son fantasme - 3 : jouissance
Réédition
Et je me retourne, me mets tête bêche.
Je sens mes bourses qui pendent au-dessus de son visage.
Elle ouvre la bouche, je sens les petits coups de langue qu'elle me donne
et elle gobe un testicule avec délicatesse,
le rejette, prend l'autre.
Moi, j'ai son sexe sous les yeux…
Je me prépare à le soulager.
Je glisse mes mains sous ses fesses,
les caresse, les malaxe, les pétrit,
les écarte, les pénètre…
Et je dépose en même temps, un premier baiser
sur ce magnifique Mont de Vénus déboisé.
Puis un autre. Puis un autre encore.
C'est un orage de baisers, de coups de langue…
Ma bouche, ma langue descendent le long du sexe
que je pénètre des lèvres…
Au passage je happe le clitoris,
Je le lèche, le suce, l'aspire,
le pince, l'enveloppe, le titille,
le fait rouler, l'écrase, le tire…
Mes mains s'agitent sous les fesses,
le long de ses cuisses…
Elle se tortille sous moi,
monte et descend son bassin,
fait rouler ses hanches,
bande les muscles de son ventre,
de ses cuisses qu'elle ne peut bouger…
De son seul visage, de sa langue, de ses lèvres,
elle me caresse fesses, anus, couilles et périnée.
Mon sexe glisse à la cadence de son corps
entre ses deux seins…
Et sous ma caresse buccale,
elle jouit… Elle geint, elle gémit, elle crie …
Elle jouit profondément, intensément.
Elle tire sur les liens qui la tiennent.
Elle se soulève du matelas.
Elle se tord en tous sens.
Et je dois me retenir violemment
pour ne pas jouir avec elle…
Pas déjà… Je veux poursuivre mon jeu…
Vivre son fantasme - 2 : le temps des caresses
Réédition
Quand je suis entièrement nu,
je m'assois sur le bord, au pied du lit.
J'ai envie d'embrasser
et de prendre en main cette fente.
Mais pas maintenant. La faire patienter.
Attendre qu'elle demande pitié.
Entre mes deux mains je prends sa jambe la plus proche de moi
et je la caresse de bas en haut, de haut en bas.
De la cheville à l'aine, de l'aine à la cheville.
Dessus, dessous, face externe, face interne.
En veillant à ne pas toucher ce sexe en attente
qui continue à aimanter mon regard.
Au bout d'un temps, toujours en silence,
je me lève, contourne le lit,
et entre mes deux mains, je prends l'autre jambe.
Et je la caresse de bas en haut, de haut en bas.
De la cheville à l'aine, de l'aine à la cheville.
Dessus, dessous, face externe, face interne.
Toujours sans toucher ces lèvres que je vois humide.
Sans effleurer ce petit bouton qui se dresse
Pour venir à ma rencontre.
Ses coups de reins pour provoquer le contact
n'y changent rien.
Puis je pose mes deux mains sur sa taille,
les remontent doucement jusqu'aux aisselles.
Elles passent au dessus des deux seins,
se rejoignent entre eux deux
Pour redescendre, bien à plat sur le ventre.
Et retour sur la taille pour recommencer un même voyage,
toujours en évitant d'effleurer ce pubis assoiffé…
Au bout d'un temps, mes deux mains se posent
chacune sur un sein, qu'elles caressent, qu'elles malaxent…
Entre mes doigts je joue avec les têtons
qui se dressent au milieu de leur aréole sombre.
Elle gémit… Elle geint… Elle soupire…
Mais ne dit rien. Moi aussi je reste en silence.
Je grimpe sur le lit, mes genoux de part et d'autre de son corps,
et je me penche vers elle.
Mes lèvres cherchent les siennes.
Elle les ouvre, nos langues se trouvent,
se caressent, se mêlent, s'emmêlent,
s'aspirent, vont chez l'une et l'autre,
présageant chacune le va et vient futur
de mon vit entre deux autres lèvres humides.
Nous nous embrassons avec passion.
Mon sexe gonflé posé sur sa poitrine
effleure le bas de ses seins…
Ces seins que je vais maintenant embrasser,
chacun leur tour. Les têter, les mordiller,
les aspirer. Je pince les têtons entre mes lèvres serrées.
Et puis je dépose mille bises sur toute cette poitrine.
Pas un millimètre carré de peau qui ne reçoit pas un baiser…